En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
l’Avent : saint Joseph, l’adoptant silencieux (1)
Raphael (1483-1520), Mariage de la Vierge, det, 1504, pinacothèque de Brera
Cette année nous allons préparer Noel, avec saint Joseph, suivant l’exemple de cet adoptant silencieux. Un premier texte sera une prière adressée à saint Joseph et un second texte tiré de la Bible et enfin une méditation écrite par un père de l’église.
Première semaine :
Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, accorde-nous ta protection paternelle, nous t’en supplions par le Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie.
O toi dont la puissance s’étend à toutes nos nécessités et sait rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvre tes yeux de père sur les intérêts de tes enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à toi avec confiance. Daigne prendre sous ta charitable conduite cet intérêt important et difficile, cause de notre inquiétude. Fais que son heureuse issue tourne à la Gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.
O toi que l’on n’a jamais invoqué en vain, aimable Saint Joseph, toi dont le crédit est si puissant auprès de Dieu que l’on a pu dire « au Ciel Saint Joseph commande plutôt qu’il ne supplie », tendre père, prie pour nous Jésus, prie pour nous Marie. Sois notre avocat auprès de ce Divin Fils dont tu as été ici-bas le père nourricier si attentif, si aimant, et le protecteur fidèle. Sois notre avocat auprès de Marie, dont tu as été l’époux si aimant et si tendrement aimé. Ajoute à toutes tes gloires celle de gagner la cause difficile que nous te confions.
Nous croyons, oui, nous croyons que tu peux exaucer nos vœux en nous délivrant des peines qui nous accablent et des amertumes dont notre âme est abreuvée. Nous avons de plus la ferme confiance que tu ne négligeras rien en faveur des affligés qui t’implorent.
Humblement prosternés à tes pieds, bon Saint Joseph, nous t’en conjurons, aie pitié de nos gémissements et de nos larmes. Couvre-nous du manteau de tes miséricordes et bénis-nous.
Amen.
Saint François de Sales (1567-1622)
Le texte biblique
Mt 1, 1-18a
Commentaires
“Considérons quant au regard de Notre Dame que Joseph fut son loyal époux et mari, et le tout bien et saintement aimé ; et il était chef de Notre Dame, selon la règle de mariage sonnée de Dieu et promulguée par saint Paul quand il allègue l’exemple de Sara qui appelait Abraham son Seigneur (…)
Voyez donc quelle dignité c’est ici pour Joseph qu’il soit chef et seigneur de la mère du chef et du seigneur de tout le monde.
Ainsi, il faut tenir qu’il eut des grâces et dignités telles qu’il appartenait à l’époux de la mère de Dieu et à la reine des cieux. Ou autrement, si Notre Dame avait trouvé grâce pour obtenir de Dieu à son fils tout ce qu’elle voulait, comment eut-elle honoré son chef, son seigneur et son époux ailé, son gardien et son témoin et son fidèle gouverneur, si elle ne lui eut obtenu de Dieu toute grâce et dignité qu’une bonne épouse doit vouloir et désirer à son loyal époux.”
Jean Gerson (1363-1429)