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Centre d'enseignement de théologie à distance

Jésus, lumière du monde

Corneille van Clève, (1645-1732), Lumière de la résurrection, maître autel de la chapelle royale de Versailles, 1710

 La chapelle palatiale du château de Versailles, après plusieurs projets plus ou moins aboutis, fut achevée et bénie en 1710. Elle est indépendante du château, située près de l’aile Nord, du côté de la ville. Elle fut édifiée par Jules Hardouin Mansart de 1699 à 1708 (date de sa mort) et finie par son beau-frère Robert de Cotte. La chapelle était dédiée à saint Louis et la décoration souligne le parallélisme entre l’Ancien Testament et le Nouveau testament.

Le maître autel, lieu de la célébration de l’Eucharistie, est surmonté d’un riche retable en bronze doré, représentant l’éclat de la résurrection avec le symbole triangulaire enfermant le tétragramme, le nom de Yaveh écrit en hébreu.

Des rayons lumineux flamboyant occupent tout l’espace. Juste au dessus, sur la demi coupole, le Christ apparaît dans la gloire de la Résurrection, à la voûte c’est Dieu le Père et enfin le Saint Esprit est symbolisé par une colombe. Des anges accompagnent cette « gloire ».

Est ici manifestée l’éclatante lumière de Jésus ressuscité, que tous les fidèles peuvent choisir de suivre, quelque soit leur condition.

Le texte biblique

Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.

 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

 Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises.

 En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées ;

 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient reconnues comme des oeuvres de Dieu. »

 

Jean 3, 16-21

 

Commentaires

Notre passage fiat partie de la réponse que Jésus fait à Nicodème lui demandant de lui révéler le règne de Dieu.

Le premier verset résume toute la révélation : nous sommes en présence des « choses du ciel » (cf v12). L’amour de Dieu se révèle dans la croix (le verset 15 évoquait Jésus élevé sur la croix, lieu de son exaltation dans la gloire) : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils » . Jean parle d’amour, d’un amour manifesté (cf 1 Jn 4,10). L’incarnation est cette manifestation d’amour qui culmine sur la croix. Elle est l’expression ultime de l’amour de Dieu et devient pour les croyants source de vie. Le Fils de Dieu en croix a le pouvoir de faire vivre les hommes qui croient en lui (explication de la renaissance qui trouble Nicodème). L’amour de Dieu est infini, il peut atteindre tout homme, même pécheur. L’offre de son amour est ouverte à tous, personne n’est écarté.

 

L’amour de Dieu en Jésus est certes inconditionnel, mais il appelle la réponse de l’homme. La présence de Jésus exige que chacun maintenant choisisse. L’homme doit adhérer à la « vérité », de manière responsable. Pour l’homme c’est un choix, la foi ou l’incrédulité, la lumière ou les ténèbres. La foi fait alors avancer, venir à la lumière et agir selon la vérité. Celui qui conforme sa conduite à la vérité s’approche tout naturellement de la lumière pour qu’on voit clairement tout ce qu’il fait, il l’accomplit en communion avec Dieu. L’incrédulité n’est rien d’autre que le rejet de la lumière et la préférence délibérée pour les ténèbres, le mal.

 

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