En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Carême : année de la foi : le credo (6) : “je crois au Saint Esprit”
Baptême de Jésus, baptistère des Orthodoxes, Ravenne, 5/6e
Le baptistère fut construit par l’évêque Ursus à la fin du 4e/début 5e, (c’est le plus ancien bâtiment de Ravenne), comme bâtiment annexe d’une grande basilique détruite en 1734. La décoration de mosaïques a été réalisée au 5ème siècle lors de l’achèvement réalisé par l’évêque Néon. Ce bâtiment est typiquement byzantin, de forme octogonale.
La coupole du baptistère représente le baptême du Christ par Jean Baptiste, avec un dieu païen figurant dans le Jourdain. Ce dernier se tient près d’eux et porte une outre de cuir de laquelle sort l’eau du fleuve. Au-dessus l’Esprit Saint descend, sous la forme d’une colombe dont le bec approche la coquille contenant l’eau lustrale (eau purificatrice du baptême) que Jean Baptiste verse sur la tête de Jésus.
Au-dessous, une procession des douze apôtres menés par Pierre et Paul tourne autour de la coupole.
Notons qu’au centre du baptistère est installée une cuve de baptême , et sur les murs, des bas-reliefs représentent des prophètes tenant des codex en main.
Le texte biblique
la Pentecôte arriva, ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Tout à coup il y eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup de vent : la maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs pieux, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel.A la rumeur qui se répandait, la foule se rassembla et se trouvait en plein désarroi, car chacun les entendait parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye cyrénaïque, ceux de Rome en résidence ici,tous, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons annoncer dans nos langues les merveilles de Dieu.
Actes 2, 1-14
Commentaires
C’est avec Hilaire de Poitiers que nous continuons notre méditation sur le Credo :je crois au Saint Esprit :
34. Paul nous explique ses diverses activités La suite normale de notre exposé demande donc que nous écoutions maintenant l’Apôtre nous expliquer, lui aussi, la vertu et le rôle de ce don. Il nous dit en effet : « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte ; mais vous avez reçu l’Esprit des fils adoptifs, qui nous fait crier : Abba ! Père ! » (Rm 8, 14-15). Et ailleurs : « Personne, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Anathème à Jésus ! ; et nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par l’Esprit-Saint » (1 Co 12, 3). Et il continue : « Il y a certes, diversité de dons, mais c’est le même Esprit ; diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère tout en tous. A chacun l’illumination de l’Esprit est donnée en vue du bien commun. A l’un, une parole de sagesse est accordée par l’Esprit ; à tel autre, c’est une parole de science, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, dans ce même Esprit ; à tel autre, le don de guérir, dans cet unique Esprit ; à tel autre, la puissance d’opérer des miracles ; à tel autre, la prophétie ; à tel autre, le discernement des esprits ; à un autre, de parler en diverses langues ; à un autre, le don d’interpréter ces langues. Mais tout cela, c’est le seul et même Esprit qui l’accomplit » (1 Co 12,4-11).
Nous voyons donc ici ce qui motive un tel don, nous voyons ses effets. Je ne sais vraiment pas pourquoi nous douterions de l’existence de celui dont nous sont si manifestement indiquées
l’origine, la nature et la puissance !
35. L’Esprit-Saint : un don fait pour que nous nous en servions ! Servons-nous donc de ces grâces si largement distribuées, et demandons à bénéficier au maximum de ce don si nécessaire. L’Apôtre, en effet, nous le certifie, comme nous l’avons déjà indiqué plus haut : « Pour nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de connaître les dons que Dieu nous a faits » (1 Co 2, 12).
Hilaire de Poitiers, la Trinité, mystère de Dieu, livre 2, § 1 et 34