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Centre d'enseignement de théologie à distance

Le temps de Jésus

Camille Corot, 1796-1875, Le coup de vent, (1870),  Musée de Reims.

 

Jean Baptiste Camille Corot, peintre français qui a œuvré peu de temps avant les impressionnistes, ne cessa de peindre des paysages idylliques, c'est un véritable créateur d'atmosphères qui n'appartiennent qu'à lui, inimitables.. Dans ses paysages beaucoup d'arbres, de préférences courbés, agités et tourmentés qui montrent la présence du vent. Il a sans doute été inspiré par les paysages et les artistes hollandais lors d'un voyage en 1854, pour décrire ces arbres couchés par le vent qui dissipe leur feuillage ou tout simplement lors d’une bourrasque connue à Cayeux quelques années plus tôt. Par la suite Corot fit plusieurs tableaux sur le même thème.

Il a présenté ce tableau en même temps qu'un « souvenir de Mortefontaine » qui montre un calme idyllique.

Le vent souffle, il y a comme des frissons qui parcourent les champs et les plaines. Les arbres se tordent. La paysanne, toute petite dans le paysage a de la peine à se maintenir, est prise dans le tourbillon. Il y a dans cette œuvre une puissance incroyable.

La palette est riche en couleurs mi-teintes qui se déclinent au fil du vent qui souffle.

L'homme, dans les tempêtes peintes pare Corot, n'est qu'une poussière contre les forces de la nature.

Le texte biblique

 Jésus disait encore à la foule : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive.

Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive.

Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?

 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?

 Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes, et que celui-ci ne te jette en prison.

 Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »

 

Lc 12, 54-59

Commentaires

Dans le chapitre 12, Luc raconte comment Jésus a pris à part ses disciples et leur donne toute une série d'enseignements qui portent sur sur l'attitude à prendre pour la venue du Royaume.

Désormais Jésus s'adresse à toute la foule.

Comme tous les paysans , ceux de Galilée ont un sens inné pour prévoir le temps qu'il va faire. Mais ils ne peuvent et ne savent pas juger les signes des temps. Jésus les traite d'esprits faux, d'hypocrites, il les voit comme des hommes sans foi ni loi, des impies, des dissimulateurs !

Ils ne peuvent discerner ce temps où nous sommes, d'apprécier à leur juste valeur la venue de la fin des temps, temps de la venue de l'Envoyé de Dieu.

Chacun devrait pour autant être en mesure de juger par lui-même ce qui est juste.

Jésus met son auditeur dans la situation d'un homme qui va comparaître prochainement en justice. Il connait les conséquences du jugement qui va tomber, donc il a intérêt à régler le problème auparavant et à se réconcilier avec son adversaire au plus vite. Ceci pour expliquer l'urgence de la conversion ! C’est aujourd’hui, maintenant, que Dieu vient à notre rencontre pour instaurer son règne ; il ne s’agit pas d’atermoyer, de prendre des bonnes résolutions, de prendre le temps, c’est aujourd’hui, maintenant que nous devons répondre en changeant de vie !

Une autre leçon est à comprendre : le changement radical de vie n’est pas nécessairement une rupture avec notre environnement ; ce qui est demandé est très simplement à notre portée, et vise notre vie de tous les jours : en nous réconciliant avec notre adversaire, nous manifestons que nous avons pris conscience de la qualité, radicalement nouvelle, du temps ouvert par Jésus, le temps de la réconciliation et de la paix !

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