En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
parabole des deux fils
manuscrit
15e, Jésus expliquant la doctrine de Dieu
Cette
illustration en deux temps montre Jésus enseignant à tous les hommes, aux
villageois et aux autorités.
Dans
la vignette supérieure, Jésus s’adresse à des paysan simplement vêtus ; la
campagne est paisible. Il semble dire aux paysans d’aller travailler dans la
vigne. L’un dit non en levant les mains en signe de refus, un autre montre le
champ et a l’air d’acquiescer.
Le texte biblique
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de
ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon
enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’
Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite,
s’étant repenti, il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci
répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui
répondent : « Le premier ».
Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées
vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous,
vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les
publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela,
vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.
Mt 21,28-32
Commentaires
Jésus est monté au Temple de
Jérusalem. Dès son arrivée, des "grands prêtres et des anciens, des
docteurs de la Loi" se sont avancés vers lui pour l’interroger.
Jésus leur répond par trois paraboles , dites de
« jugement ». Il va tenter de
réveiller leur conscience, d’ouvrir leur cœur, de les sortir de leur
enfermement et de leur refus de principe d’entendre ce qu’il cherche à leur
dire, pour leur bien, pour leur bonheur. Les
autorités religieuses croyaient
démasquer Jésus et se retrouvent eux-mêmes démasqués !
L’enfant qui dit non à son père, puis s’exécute, vaut mieux
que celui qui dit oui, mais n’obéit pas. Car l’homme digne de ce nom se juge à
ses actes, mais non à ses intentions changeantes. Remarque qui s’adresse à nous
aussi ! Les interlocuteurs de Jésus en conviennent ; mais leur
réponse se retourne contre eux, eux qui depuis le commencement donnent toutes
les apparences d’une parfaite obéissance à Dieu, mais n’obéissent pas à son
commandement, qui est un commandement d’amour.
S’il en est ainsi, les publicains et les prostituées qui
ont entendu Jésus leur dire qu’eux aussi étaient aimés de Dieu et pardonnés, et
qui se sont convertis, les précédent au royaume de Dieu, ils prennent leur
place ! Dès aujourd’hui, ceux-là, par leur repentir, incarnent le peuple
nouveau que Dieu fera éclore en Royaume éternel.
La foi ne consiste pas à penser juste mais à agir juste. Les
pécheurs essaient de faire la volonté du Père, mais les chefs qui ont vu leurs conversions, n’ont pas fait la même
chose, ils ne se sont pas repentis.
Ainsi Matthieu plaide pour une Eglise accueillante aux pécheurs et aux
prostituées qui se convertissent, qui se retournent vers Jésus, qui changent de
vie.