En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
« Crois-tu cela ? » (Jean 11,26)

Affiche 2025 de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens
icône représentée :
Michail Alevizakis (2011), Premier Concile œcuménique Nicée , Église des Saints Constantin et Hélène · Kalamáta, Grèce
Présentation
Pour l’année 2025, les prières et réflexions de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ont été préparées par les frères et sœurs de la communauté monastique de Bose, dans le nord de l’Italie.
Le concile de Nicée
Le concile de Nicée de 325 (le premier concile œcuménique) qui eut lieu sous la présidence de l’empereur Constantin condamna l’hérésie d’Arius et reconnut le Fils de Dieu comme consubstantiel (homoousios) à Dieu le Père .
L’Église, à peine sortie de la clandestinité et de la persécution, commençait à découvrir combien il pouvait être difficile de partager la même foi dans les différents contextes culturels et politiques de l’époque. Trouver un accord sur le texte du Credo signifiait définir les fondements communs essentiels sur lesquels édifier des communautés locales se reconnaissant comme des Églises sœurs, chacune respectant la diversité de l’autre.
Au cours des décennies précédentes étaient apparus entre les chrétiens des désaccords qui parfois avaient dégénéré en de graves conflits. Ces différends portaient sur des questions aussi diverses que : la nature du Christ relatif au Père ; la question d’une date unique pour célébrer Pâques et son rapport avec la Pâque juive ; l’opposition à des opinions théologiques considérées comme hérétiques ; et comment réintégrer les croyants ayant abandonné la foi au cours des persécutions des années précédentes
La foi de Nicée ne fut complètement approuvée qu’après cinquante-six ans de troubles, marqués par des conciles, des excommunications, des exils, l’intervention des empereurs et la violence,
Lecture de l’évangile selon saint Jean
(Jean 11, 17-27)
A son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau ; il y était depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie est distante de Jérusalem d’environ quinze stades, beaucoup d’habitants de la Judée étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie était assise dans la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » – « Je sais, répondit-elle, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » – « Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Jean 11, 17-27
Crois-tu cela ?
C’est dans cet esprit que le texte biblique de référence a été choisi – Jean 11, 17-27. Le thème de la Semaine, « Crois-tu cela ? » (v. 26), s’inspire du dialogue entre Jésus et Marthe lors de la visite de Jésus chez Marthe et Marie à Béthanie, après la mort de leur frère Lazare, tel qu’il est raconté par l’évangéliste Jean.
La mort de Lazare
Au début du chapitre, l’Évangile dit que Jésus aimait Marthe, Marie et Lazare (v. 5). Lorsqu’il fut informé que Lazare était gravement malade, il déclara que sa maladie « n’aboutirait pas à la mort », mais que « c’est par elle que le Fils de Dieu serait glorifié » (v. 4), et il resta là où il était pendant deux jours de plus. Lorsque Jésus arriva enfin à Béthanie, bien qu’il ait été averti qu’il risquait la lapidation (v. 8), Lazare « était dans la tombe depuis quatre jours déjà » (v. 17). Les paroles de Marthe à Jésus expriment sa déception quant à son arrivée tardive, et contiennent peut-être aussi une note de reproche : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort » (v. 21).
Cependant, cette exclamation est immédiatement suivie d’une profession de foi dans la puissance salvatrice de Jésus : « Mais je sais que, maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » (v. 22). Lorsque Jésus lui assure que son frère ressuscitera (v. 23), elle répond en affirmant sa croyance religieuse : « Je sais […] qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour » (v. 24). Jésus l’entraîne un peu plus loin, en déclarant son pouvoir sur la vie et la mort et en lui révélant qu’il est le Messie : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais » (v. 25-26). Après cette déclaration étonnante, Jésus pose à Marthe une question très directe et profondément personnelle : « Crois-tu cela ? » (v. 26).
Les paroles de Jésus
Comme Marthe, les premières générations de chrétiens ne pouvaient rester indifférentes ou passives lorsque les paroles de Jésus touchaient et pénétraient leur cœur. Elles cherchèrent ardemment à donner une réponse compréhensible à la question de Jésus : « Crois-tu cela ? » Les Pères de Nicée s’efforcèrent de trouver des mots qui engloberaient tout le mystère de l’incarnation et de la passion, de la mort et de la résurrection de leur Seigneur. En attendant son retour, les chrétiens du monde entier sont appelés à témoigner ensemble de cette foi en la résurrection, qui est pour eux la source d’espérance et de joie qu’ils désirent partager avec tous les peuples.
Le symbole de Nicée
Nous croyons en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.
Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré non pas créé, consubstantiel au Père ; et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin.
Nous croyons en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.
Nous croyons en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. Nous reconnaissons un seul baptême pour le pardon des péchés.
Nous attendons la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen