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Centre d'enseignement de théologie à distance

Le Verbe de Dieu

Andrei Roublev ( 1360/70 – 1427/30, , icône Jésus rédempteur 1420 , Musée Tetriakov

L’icone de Roublev


Cette icône a été attribuée à Andrei Roublev, (l’auteur de la fameuse icône dite de la Trinité),

Elle a été retrouvée dans un bûcher proche de l’église de Zvenigorod (50 km de Moscou) décorée notamment par Andrei Roublev.

Malgré le mauvais état de conservation, cette icône est d’une exceptionnelle profondeur et intensité spirituelle.

Le Sauveur


Cette représentation du Sauveur réunit à la fois la force, le gonflement des paupières, des joues et du cou, signe de la présence du Saint Esprit qui repose sur celui qui a souffert et qui est mort pour le salut des hommes. On y retrouve aussi une infinie douceur, une miséricorde inépuisable qui s’exprime dans le regard.

La courbe du visage est accentuée par le contour de la chevelure qui tombe sur l’épaule gauche : la légère torsion de la tête par rapport au buste accompagne le mouvement spirituel du regard vers le spectateur.

Les couleurs sont douces allant du doré à des teintes d’ocre. Le choix des couleurs pour rendre le visage crée une impression de sérénité et de sagesse.

Le Christ est en même temps le Seigneur, le fondement de toutes choses et le prototype de l’humanité transfigurée, L’intensité du regard, centre visuel de l’icône, en fait l’Homme universel.

 

Le texte biblique

Lecture de l’Evangile selon Jean (Jn 1,1-18)

 

   Au commencement était le Verbe,

et le Verbe était auprès de Dieu,

et le Verbe était Dieu.

  Il était au commencement auprès de Dieu.

  C’est par lui que tout est venu à l’existence,

et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.

  En lui était la vie,

et la vie était la lumière des hommes ;

  la lumière brille dans les ténèbres,

et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

          Il y eut un homme envoyé par Dieu ;

son nom était Jean.

  Il est venu comme témoin,

pour rendre témoignage à la Lumière,

afin que tous croient par lui.

  Cet homme n’était pas la Lumière,

mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

          Le Verbe était la vraie Lumière,

qui éclaire tout homme

en venant dans le monde.

  Il était dans le monde,

et le monde était venu par lui à l’existence,

mais le monde ne l’a pas reconnu.

  Il est venu chez lui,

et les siens ne l’ont pas reçu.

  Mais à tous ceux qui l’ont reçu,

il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu,

eux qui croient en son nom.

  Ils ne sont pas nés du sang,

ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme :

ils sont nés de Dieu.

  Et le Verbe s’est fait chair,

il a habité parmi nous,

et nous avons vu sa gloire,

la gloire qu’il tient de son Père

comme Fils unique,

plein de grâce et de vérité.

          Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant :

« C’est de lui que j’ai dit :

Celui qui vient derrière moi

est passé devant moi,

car avant moi il était. »

  Tous nous avons eu part à sa plénitude,

nous avons reçu grâce après grâce ;

  car la Loi fut donnée par Moïse,

la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

          Dieu, personne ne l’a jamais vu ;

le Fils unique, lui qui est Dieu,

lui qui est dans le sein du Père,

c’est lui qui l’a fait connaître.

 

Jn 1,1-18

Commentaires

Le Verbe

Au commencement était le Verbe… mais que représente le Verbe ? Ce mot traduit le grec Logos, c’est à dire « parole et raison », qui était considéré par les Stoïciens comme la puissance qui maintient la cohésion de l’univers. 


Dans le judaïsme de langue grecque, en dialogue avec le monde environnant, le Logos était assimilé à la sagesse divine à l’œuvre dans la Création, la puissance créatrice de Dieu : « Du haut du ciel, venant de ton trône royal, Seigneur, ta Parole toute-puissante fondit en plein milieu de ce pays de détresse, comme un guerrier impitoyable, portant l’épée tranchante de ton décret inflexible ».

(Sg 18, 15)

 

Influence des Gnostiques

 

Ainsi au début de son Évangile, Jean est influencé par les gnostiques qui interprétaient à leur façon le christianisme, estimant que la création n’était pas l’acte d’un dieu bon mais d’un créateur inférieur et mauvais, le « démiurge ». A leurs yeux le véritable Dieu est inconnaissable. Si l’homme parvient à trouver en lui-même la connaissance du monde d’en haut, il devient gnostique : il se connaît lui-même, en prenant conscience de ses origines divines.

 

Jean affirme que la création est bonne

Au contraire, Jean va affirmer que la création est bonne, œuvre de Dieu et de sa Parole créatrice, que Dieu s’est fait connaître par cette Parole devenue homme, que seule la Parole illuminatrice peut sauver les humains en faisant d’eux des enfants de Dieu.

 

La présence du Christ, Parole de Dieu

Ce que le prologue de Jean que nous lisons affirme, c’est la présence du Christ, comme Parole de Dieu, non pas au commencement mais au « principe » , de toujours à toujours. 

 

Le Dieu unique est d’emblée dialogue, relation au Fils, Parole et ouverture à l’autre, puissance d’accueil et de don. A tous les êtres humains, il veut, par son Fils, donner la plénitude de sa vie.

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