En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La Transfiguration
Armando Alemar Ara, la Transfiguration, coll part
Armando Alemar Ara
Armando Alemar Ara, né en 1972 à Skopje, Macédoine du Nord, est un artiste contemporain dont la peinture est tout mouvement, couleurs et courbes voulant exprimer des sentiments intérieurs et spirituels.
Les formes sont fluides et complexes. Les couleurs sont lumineuses.
La lumière de la Transfiguration
Son interprétation de la Transfiguration élève les cœurs vers une lumière irrésistible, vers la gloire que Jésus veut faire entrevoir à ses disciples pour les préparer à la gloire de la croix, pour qu’ils soient capables de percevoir et d’espérer la vie quand ils seront dans l’abîme de l’angoisse, de la peur et du doute suggérés dans les zones sombres du tableau.
Mais ils sont entraînés dans ce mouvement vers cette nuée lumineuse, vers cette Parole de Dieu : « tu es mon bien-aimé »
Le texte biblique
Lecture du psaume 98
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.
Devant lui s’avance un feu
qui consume alentour ses ennemis.
Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s’affola ;
les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Honte aux serviteurs d’idoles qui se vantent de vanités !
À genoux devant lui, tous les dieux !
Pour Sion qui entend, grande joie ! *
Les villes de Juda exultent
devant tes jugements, Seigneur !
Tu es, Seigneur, le Très-Haut
sur toute la terre : *
tu domines de haut tous les dieux.
Haïssez le mal, vous qui aimez le Seigneur, +
car il garde la vie de ses fidèles *
et les arrache aux mains des impies.
Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Ps 98, 1 -12
Commentaires
Grégoire Palamas, Première homélie sur la Transfiguration :
« Nous louons et admirons, en la contemplant, cette œuvre grandiose de Dieu, je veux dire toute la création visible.
[..]
Parce que la grande vision de la lumière de la transfiguration du Seigneur représente le mystère du huitième jour, c’est à dire celui, du monde à venir, après la cessation du monde créé en six jours ; elle annonce aussi le dépassement des sens qui agissent en nous au nombre de six.
Nous avons en effet cinq sens, mais la parole émise de manière sensible, en s’y ajoutant, porte au nombre de six les activités de nos sens. Or le royaume de Dieu, promis à ceux qui en sont dignes. dépasse non seulement les sens. mais aussi la parole ; c’est pourquoi, après la sublime suspension des activités s’exerçant au nombre de six – suspension qui confère sa dignité et son prix au septième jour -, le royaume de Dieu se manifeste le huitième jour, avec la puissance d’une activité supérieure.
Et c’est en indiquant cette puissance de l’Esprit divin, grâce à laquelle le royaume de Dieu se manifeste à ceux qui en sont dignes, que le Seigneur, selon le divin Luc, a prédit aux disciples : « Il en est d’ici présents que ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le royaume de Dieu venu en puissance » (Mc. 9,1 ; Lc. 9,27) ».
Grégoire Palamas 1296 – 1359, archevêque de Thessalonique et moine au mont Athos, ayant développé la pensée selon laquelle Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu.