Menu

Centre d'enseignement de théologie à distance

Un amour fou

Camille Claudel, (1864-1943) la valse (1889), musée Rodin

 

Camille Claudel

On connaît la relation d’amour passionné de Camille Claudel pour le sculpteur Rodin dont elle partageait la vocation, la sculpture. Mais Camille Claudel ne réalisa pas toute sa vie sous l’emprise de Rodin, elle a su dégager sa propre personnalité, sa propre force créatrice et émouvante comme dans cette sculpture, la Valse.

La valse

Elle réalise cette œuvre en 1889, alors qu’elle est en rupture avec Rodin. Elle y exprime une forte sensibilité , celle d’un amour fou entre deux êtres perdus dans un monde à part, un monde où le rythme, la musique, sont symbolisés avec force.

Une sensibilité évidente par cette main que l’on ne prend pas mais que l’on effleure, par la position torsadée de la danseuse autour de son partenaire qui la retient dans son déséquilibre, par l’enlacement des deux têtes qui achèvent de marquer l’union des corps dans un même moment de communion et d’émotion intenses.

La nudité partielle met le couple hors de toute temporalité et le tire vers l’universel 

Le texte biblique

Lecture de la 2e lettre aux Corinthiens  (11,1-11)

 

 Pourriez-vous supporter de ma part un peu de folie ? Oui, de ma part, vous allez le supporter,

 à cause de mon amour jaloux qui est l’amour même de Dieu pour vous. Car je vous ai unis au seul Époux : vous êtes la vierge pure que j’ai présentée au Christ.

 

 Mais j’ai bien peur qu’à l’exemple d’Ève séduite par la ruse du serpent, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ.

 

 En effet, si le premier venu vous annonce un autre Jésus, un Jésus que nous n’avons pas annoncé, si vous recevez un esprit différent de celui que vous avez reçu, ou un Évangile différent de celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien !

 J’estime, moi, que je ne suis inférieur en rien à tous ces super-apôtres.

 

  Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c’est différent : nous vous l’avons montré en toute occasion et de toutes les façons.

  Aurais-je commis une faute lorsque, m’abaissant pour vous élever, je vous ai annoncé l’Évangile de Dieu gratuitement ?

 

  J’ai appauvri d’autres Églises en recevant d’elles l’argent nécessaire pour me mettre à votre service.

 Quand j’étais chez vous, et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge de personne ; en effet, pour m’apporter ce dont j’avais besoin, des frères sont venus de Macédoine. En toute occasion, je me suis gardé d’être un poids pour vous, et je m’en garderai toujours.

 

  Aussi sûrement que la vérité du Christ est en moi, ce motif de fierté ne me sera enlevé dans aucune des régions de la Grèce.

  Pourquoi donc me comporter ainsi ? Serait-ce parce que je ne vous aime pas ? Mais si ! Et Dieu le sait.

2 Cor 11, 1-11

Commentaires

Les Corinthiens

Paul appelle les Corinthiens à l’écouter, à rester fidèles à son message au lieu de se tourner vers d’autres prédicateurs qui annoncent un autre Jésus.

Un amour jaloux

En effet Paul déclare son amour fou pour ses frères, et qualifie cet amour de « jaloux ».

Son amour pour ses frères est tellement fort, qu’il ne recule devant aucune prétention. Il se dit habité, aspiré par l’amour même de Dieu pour les Corinthiens. Pourtant Paul a subi des humiliations de leur part quand ils sont allés chercher d’autres prédicateurs qui faisaient payer cher leurs prestations. 

La gratuite de l’annonce


Paul veut prouver l’authenticité de son propre apostolat et de son amour pour les chrétiens de Corinthe. Lui, il annonce l’Evangile gratuitement, il refuse que l’Evangile devienne un bien de consommation. Il faut que les Corinthiens apprennent la gratuité de la Bonne Nouvelle qui leur est offerte par un Dieu fou d’amour. Le don de Dieu ne s’achète pas, on ne met pas la main sur l’amour que Jésus a offert à tous 

Une vie donnée au Christ


Paul annonce un message au nom du Christ, il a donné sa propre vie, entièrement livrée au Christ.

Sa prétention d’amour jaloux serait vaine si elle ne reposait sur cette réalité : il s’efface jusqu’à se rendre transparent devant son Seigneur . C’est sa fierté de s’effacer devant celui qui est pure gratuité, don de soi sans retour.

 

Partagez votre amour

Recevez notre newsletter

Saisissez votre adresse e-mail ci-dessous et abonnez-vous à notre newsletter