En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Avent 1 : Allons marchons vers la lumière, mettons-nous en chemin
Van Gogh, 1853-1890, La nuit étoilée, 1889, Museum of Modern Art, New York
Le CETAD propose cette année de vivre l’Avent, en marchant vers la lumière de Jésus.
Cheminons pour le recevoir tel qu’il est, lumière de nos vies.
Van Gogh peint ce qu’il voit de sa chambre depuis l’asile du monastère Saint Paul à Saint Rémy de Provence qu’il représente dans la pénombre. Le village, les Alpilles, le cyprès, tout son univers participent à sa vision.
Pour lui, la nuit est beaucoup plus vivante et plus richement colorée que le jour. La nuit est éclairée par des volutes formées d’étoiles de toutes couleurs, « citronnées, d’autres ont des feux roses, verts, bleus, myosotis » dit-il lui-même à sa sœur. La lune est éblouissante, tout est mouvement autour des nuages, le vent souffle, même les branches du cyprès se meuvent comme des vagues.
Jésus marchant vers Jérusalem enseigne ses disciples.
Lui, il est la lumière, il va s’en aller, eux vont devoir faire des choix. Marcher dans la lumière, c’est croire, jusque dans la nuit, en celui qui est la lumière du monde.
C’est aussi se comporter en fils de lumière, c’est-à-dire s’attacher à celui qui accueille sans distinction tous ceux qui viennent vers lui ; c’est accueillir à notre tour, comme lui.
Le texte biblique
Jésus leur déclara : « Pour peu de temps encore, la lumière est parmi vous ; marchez, tant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous arrêtent pas ; celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière : vous serez alors des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus. Puis il les quitta et se cacha loin d’eux.
Jn 12,35-36
Commentaires
Et maintenant, toi, Seigneur mon Dieu, enseigne à mon cœur où et comment te chercher, où et comment te trouver. Seigneur, si tu n’es pas ici, où te chercherai-je en ton absence ? Et si tu es partout, pourquoi ta présence m’est-elle invisible ? Certes, tu habites une lumière inaccessible. Mais où est-elle, cette lumière inaccessible ? Comment accéder à une lumière inaccessible ? Qui donc m’y conduira et m’y introduira pour que je t’y voie ? Et puis, à quels indices, sous quels traits te chercher ?
Je ne t’ai jamais vu, Seigneur mon Dieu, je ne connais pas ton visage. Que peut faire, très haut Seigneur, que peut faire ton lointain exilé ? Que peut faire ton serviteur tourmenté de ton amour et rejeté loin de ta face ? Il aspire à te voir, et ta face est trop éloignée de lui. Il désire t’aborder et ta demeure est inabordable. Il souhaite te trouver et il ne sait où tu es. Il ambitionne de te chercher, et il ignore ton visage. Seigneur, tu es mon Dieu, tu es mon Maître, et je ne t’ai jamais vu. Tu m’as créé et recréé, tu m’as pourvu de tous mes biens, et je ne te connais pas encore. Bref, j’ai été créé pour te voir, et je n’ai pas encore réalisé ce pour quoi j’ai été créé.
[..] Enseigne-moi à te chercher et montre-toi quand je te cherche ; car je ne puis te chercher si tu ne me l’enseignes, ni te trouver si tu ne te montres. En mon désir, puissé-je te chercher, et, dans ma recherche, te désirer ; dans mon amour, puissé-je te trouver et, en te trouvant, t’aimer.
Saint Anselme, (1033-1109) Entretien sur l’existence de Dieu, Proslogion I