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Centre d'enseignement de théologie à distance

L’Annonciation

Marko Ivan Rupnik, né en1954 , L’annonciation, Mosaïque de la Chapelle de la Nonciature Apostolique à Paris (2003)

 

OUI

 

Le texte biblique

 


Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;

 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »

 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.

 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.

Car rien n’est impossible à Dieu. »

 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Lc 1,26-38

Commentaires

« Qu’il me soit fait selon ta Parole. Que la Parole fasse de moi ce que dit ta Parole.

Que la Parole qui dès l’origine était auprès de Dieu se fasse chair de ma chair selon ta Parole. Que s’accomplisse en moi, je T’en supplie, non pas la parole proférée, qui est transitoire, mais cette Parole que j’ai conçue pour qu’elle demeure : Celle qui s’est revêtue de chair, et non ce vain souffle.

Qu’elle ne soit pas seulement perceptible à mes oreilles, mais visible à mes yeux, palpable à mes mains, et que je puisse la porter dans mes bras.

Que ce soit non la parole écrite et muette, mais la Parole incarnée et vivante : non pas ces signes inertes tracés sur le parchemin desséché, mais cette Parole à forme humaine, imprimée, vivante dans mes chastes entrailles ; non pas modelée par une plume sans vie, mais gravée par l’opération du Saint-Esprit.

Que me soit fait ainsi ce qui jamais n’advint ni n’adviendra à personne. Dieu, jadis, a parlé souvent et de bien des manières aux Patriarches et aux Prophètes ; sa Parole leur a été donnée à entendre, à proclamer ou à pratiquer, par l’oreille, par l’œil, par la main.

Quant à moi je demande qu’Elle soit mise dans mes entrailles, selon ta Parole.

Je ne souhaite pas la parole proférée de la prédication, ou celle qu’expriment symboles et figures, ou celle qui se communique à l’imagination dans les songes. J’appelle la Parole insufflée en moi dans le silence, incarnée dans une personne, corporellement mêlée à ma chair.

Cette Parole n’avait ni la possibilité ni le besoin d’être faite en elle-même : qu’elle daigne donc se faire en moi selon ta Parole. Qu’Elle se fasse pour le monde tout entier, mais qu’en particulier il me soit fait selon ce que m’a annoncé l’ange. Ainsi soit-il. » 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) – Quatrième Homélie sur le « Missus Est » et les Louanges de la Vierge Mère 

 

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