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Centre d'enseignement de théologie à distance

Les fruits reçus

Severin Roesen, 1815-1872, nature morte avec fruits, 1852, Smithsonian American art museum

Severin Roesen est un peintre, d’origine hollandaise, installé aux États Unis, connu pour ses luxuriantes natures mortes au milieu du 19e siècle. Il a commencé par décorer des porcelaines. Il connut un réel succès.

Roesen fait preuve d’une attention méticuleuse aux détails des fruits et fleurs qu’il peint et à leurs arrangements.

Il accumule toutes sortes de fruits, fraises, citron, raisin, pommes, abricots, poires, grenades etc.. souvent accompagnés d’une belle coupe de cristal qui s’ajoute à la richesse de sa composition.

Des traits de lumière mettent en valeur tel ou tel fruit.

L’abondance, la richesse, l’ordonnancement peuvent faire penser aux dons offerts par Dieu aux hommes pour accomplir la mission qu’Il leur confie.

Le texte biblique

Paul apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie que nous avons dans le Christ Jésus,

 à Timothée, mon enfant bien-aimé. À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur.

 Je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres, je lui rends grâce en me souvenant continuellement de toi dans mes prières, nuit et jour.

 Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains.

 Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération.

 N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile.

 Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles,

et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile,

 pour lequel j’ai reçu la charge de messager, d’apôtre et d’enseignant.

 Et c’est pour cette raison que je souffre ainsi ; mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru, et j’ai la conviction qu’il est assez puissant pour sauvegarder, jusqu’au jour de sa venue, le dépôt de la foi qu’il m’a confié.


2 Tm 1,1-3,6-12

Commentaires

Timothée à qui est adressée la lettre est nommé « mon enfant bien aimé », ce qui donne un ton confidentiel à cette épître, tout en confirmant qu’il s’agit de la transmission d’un message et d’une charge : celle d’annoncer l’Evangile.

Paul rend grâce au Dieu qu’il sert à la suite des ancêtres, justifiant ainsi sa fidélité au Dieu d’Israël. Sa conscience irréprochable à cet égard correspond à son passé pharisien ; il a toujours défendu l’ancrage dans le judaïsme de sa foi chrétienne. Timothée, de grand-mère et de mère juives, a connu le même parcours spirituel. Transmettre la foi de génération en génération est une préoccupation forte en cette fin de 1er siècle.

Paul encourage Timothée au témoignage, en lui rappelant sa vocation et les dons reçus de Dieu pour l’accomplissement de son ministère et en se posant lui-même comme modèle de fidélité dans l’épreuve.

Le don gratuit de Dieu (charisma) est la grâce reçue en vue d’un service dans l’Église. Il faut se rappeler ce don pour en « raviver » les effets. Paul se réfère à l’imposition des mains reçue par Timothée.

La grâce se concrétise par le don de l’Esprit du Christ à un esprit humain, en sorte que la force se conjugue avec l’amour et la maîtrise. Pratiquement, il s’agit pour Timothée d’assumer sa part de souffrance pour l’Evangile à laquelle Paul s’associe étroitement en tant que prisonnier. Timothée se doit de rendre témoignage au Christ, ce qui implique qu’il soit fidèle à Paul et qu’il souffre avec lui.

Puis Paul résume sa foi sous la forme d’une hymne ancienne exaltant la victoire du Christ sur la mort et le don d’une vie éternelle accordée aux croyants ; on retrouve le coeur de son message : le salut est acquis non par « nos œuvres » mais par la grâce divine.

L’apôtre est l’interprète légitime de l’Evangile, et c’est pour cela que Paul peut endurer ses souffrances, il sait en qui il a mis sa foi, sa confiance, il est sûr de son Dieu. Le Seigneur le soutiendra jusqu’au bout, et il soutiendra de même Timothée et tous ceux qui, à sa suite, recevront la charge de veiller sur son Evangile

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