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Centre d'enseignement de théologie à distance

La bonne nouvelle annoncée

James Tissot, 1836-1902 Apparition de Notre-Seigneur à St-Pierre 1886-1894 , gouache, Brooklynn museum

James Tissot est un peintre et graveur français qui a passé une partie de sa vie en Angleterre où il connut un grand succès. A la mort de sa femme il revient à Paris et à partir de 1888 il eut une révélation religieuse qui l’entraîna à consacrer toute la fin de sa carrière à des sujets bibliques. Il fit plusieurs voyages en Palestine où il découvre les paysages et les habitants qui lui fournissent le cadre et l’atmosphère de ses sujets. Il réalisa plus de 365 gouaches illustrant la vie du Christ.

Dans une forêt d’oliviers, en dehors de la ville de Jérusalem, évoquée au loin, Pierre aperçoit Jésus ressuscité. Il paraît stupéfait, un peu perdu, portant sa main sur sa tête. Il marche sur un chemin de pierres,vêtu a la manière des paysans palestiniens. En avant, au premier plan, Jésus, grand, enveloppé d’un grand vêtement blanc qui le rend bien différent, apparaît derrière un arbre hors des sentiers. Son regard est lointain, trois doigts de ses mains sont levés, et une tache blanche brillante évoque la trace des clous. C’est un corps de ressuscité plus qu’un corps d’homme que Tissot suggère ici.

 

 

Le texte biblique

Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon,

c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.

 Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures,

 et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures,

 il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;

 ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –,

ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.

Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.

1 Co 15, 1-8

Commentaires

Paul introduit ici une véritable confession de foi ( un « kérygme ») proclamant que Jésus est ressuscité ; c’est le centre de notre foi .

« Je vous rappelle » donne un caractère solennel à son discours. Le lien marqué entre l’Evangile et le salut, l’insistance sur la tradition du message de la résurrection et les mots « avant tout » mettent en valeur cette Bonne Nouvelle et la foi en la résurrection de Jésus.

Dans ce texte on trouve un des premiers témoignages écrits sur la Résurrection, à peu près 25 ans après l’événement , ainsi que la formulation de la catéchèse des premières années de l’Église sur le point central de la foi.

Le cœur de cette catéchèse est la résurrection du Christ, il est ressuscité et il demeure ressuscité.

La mort de Jésus, mort pour nos péchés, a une valeur salutaire. Cette expression est plus précise que « mort pour nous ». La référence aux Ecritures, renvoyant à Isaïe 53, oracle sur le serviteur souffrant, a aidé l’Eglise primitive à mieux saisir et formuler la valeur rédemptrice, libératrice, de la mort du Christ, dont la mise au tombeau souligne la réalité.

Paul énumère certaines apparitions pascales, et le rappel de « l’accomplissement des Ecritures » a pour but à la fois de montrer l’unité du dessein de Dieu et d’apporter une réponse au scandale des Juifs devant les souffrances du Messie, en les aidant à reconnaître en Jésus celui qu’avaient annoncé les Ecritures.

La communauté primitive proclame non seulement que Jésus est ressuscité mais qu’en sa personne la résurrection finale a déjà commencé, que la résurrection des morts, objet de l’espérance juive, est inaugurée.

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