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Centre d'enseignement de théologie à distance

Miracle de Paul à Lystres

Karel Dujardin, 1626-2678,  St Paul guérissant un paralysé à Lystres, 1663, Rijksmuseum, Amsterdam

Karel Dujardin est un peintre néerlandais du 17e siècle.

Il vécut en France, Lyon, Paris, La Haye et Amsterdam, en passant par l’Itazlie, Rome et Venise où il est mort.

Son art fut varié comprenant notamment des paysages bucoliques et des sujets bibliques.

 

Il présente ici l’apôtre Paul dans la ville de Lystres en Lyaconie, Asie Mineure, dans la moderne Turquie. C’est une ville romaine, Karel Dujardin la dote de monuments romains importants avec les colonnes d’un temple. Paul y prêche l’Évangile auprès de populations païennes, et opère la guérison d’un homme paralysé de naissance.

 

Paul est imposant. Sa silhouette se détache sur un ciel où les nuages sont mouvementés, à l’image du fougueux apôtre. Sa stature domine tous les autres hommes et femmes autour de lui. Ils sont tous agenouillés, les mains tendues vers lui.

Le paralysé est encore à genoux s’appuyant sur ses béquilles, pauvre, torse nu. Regarde -t-il Paul ou bien a -t-il les yeux levés vers le ciel, implorant Dieu de lui donner la foi et la guérison ?

Le texte biblique

 

 Il y eut un mouvement chez les non-Juifs et chez les Juifs, avec leurs chefs, pour recourir à la violence et lapider Paul et Barnabé.

Lorsque ceux-ci s’en aperçurent, ils se réfugièrent en Lycaonie dans les cités de Lystres et de Derbé et dans leurs territoires environnants.

Là encore, ils annonçaient la Bonne Nouvelle.

 Or, à Lystres, il y avait un homme qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds. Infirme de naissance, il n’avait jamais pu marcher.

 Cet homme écoutait les paroles de Paul. Celui-ci le fixa du regard et vit qu’il avait la foi pour être sauvé.

Alors il lui dit d’une voix forte : « Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. » L’homme se dressa d’un bond : il marchait.

En voyant ce que Paul venait de faire, les foules s’écrièrent en lycaonien : « Les dieux se sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous ! »

 Ils donnaient à Barnabé le nom de Zeus, et à Paul celui d’Hermès, puisque c’était lui le porte-parole.

Le prêtre du temple de Zeus, situé hors de la ville, fit amener aux portes de celle-ci des taureaux et des guirlandes. Il voulait offrir un sacrifice avec les foules.

Informés de cela, les Apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent dans la foule en criant :

« Pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi, nous sommes des hommes pareils à vous, et nous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous de ces vaines pratiques, et tournez-vous vers le Dieu vivant, lui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu’ils contiennent.

Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins.

Pourtant, il n’a pas manqué de donner le témoignage de ses bienfaits, puisqu’il vous a envoyé du ciel la pluie et des saisons fertiles pour vous combler de nourriture et de bien-être. »

 En parlant ainsi, ils empêchèrent, mais non sans peine, la foule de leur offrir un sacrifice.

 

Ac 14,5-18

Commentaires

Luc poursuit le récit des voyages de Paul et Barnabé et les voilà arrivés à Lystres.

Paul y opère la guérison d’un infirme de naissance, le récit ressemble beaucoup à celui de l’infirme guéri par Pierre à la porte du Temple (3,22ss).

L’originalité de ce texte est que Paul, fixant l’infirme, « voit » qu’il avait la foi pour être sauvé, ce qui rappelle certains récits de miracles réalisés par Jésus. Mais n’est-ce pas la guérison, initiative de Jésus à travers l’apôtre, qui suscite la foi ?

La foi de l’homme n’est-elle pas la réponse au don que fait Dieu, un accueil confiant de son amour ?

Ici le paralysé fait confiance à Paul dont la parole répond à son désir profond de guérison, il a foi en une vie meilleure.

 

La foule alentour est une population païenne familières des croyances mythologiques, et s’écrie en dialecte local que Paul et Barnabé sont des dieux, Zeus et Hermès, qui ont pris forme humaine. Les apôtres qui ne comprennent pas le lyaconien, sont émus de voir les préparatifs inattendus d’un sacrifice en leur honneur. Mais dès qu’ils comprennent la situation, ils veulent tout arrêter, déchirent leurs vêtements, signe d’une réaction scandalisée, puis répliquent « pourquoi faites vous cela ?», comme Pierre avait répliqué devant Corneille : « nous ne sommes que des hommes, tout comme vous » (10,26) .

Suit un petit discours qui est le premier exemple d’une prise de parole devant les païens pour annoncer la Bonne Nouvelle aux païens.

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