En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Les paraboles de Jésus
Jésus enseignant, Bréviaire romain. Clermont-Ferrand. XVe. Ms 0069 f 282
Jésus enseigne à un petit groupe de disciples
Il argumente de ses deux mains, une main est dirigée vers les disciples et l’autre vers l’extérieur, le lointain. Jésus parle pour tous les hommes, car tous sont appelés à rejoindre le groupe des disciples, et à le suivre.
L’Esprit de Dieu est sur lui sous la forme des rayons dorés. Il est sous le regard du Père figuré dans les cieux, les mêmes rayons autour de la tête. Le Père porte le monde, globe terrestre surmonté d’une croix, et bénit son Fils.
Les disciples l’écoutent avidement, les yeux fixés sur lui. Eux ils peuvent comprendre les discours de Jésus, tandis que les autres hommes ne peuvent saisir le sens de l’enseignement, car ils écoutent mais sans comprendre, regardent sans rien voir. Les disciples paraissent fascinés, tout tendus dans le désir d’entendre et de comprendre l’enseignement de Jésus.
Le texte biblique
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là.
À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.
Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
Mt 13,10-17
Commentaires
Nous l’avons tous constaté en lisant les Évangiles, Jésus parle en paraboles. Pourquoi ? C’est la question que posent les disciples.
Jésus leur explique qu’à eux seuls est donnée la connaissance des mystères du Royaume. Il apporte une précision complémentaire qui semble renforcer encore le statut privilégié des disciples. On le comprendra en lisant la suite de l’évangile. À celui qui a le désir d’entendre la parole de Jésus, le disciple qui « suit » Jésus, et qui le suivra jusqu’à la croix, à lui il sera donné plus encore. Que sera ce plus ? L’évangéliste ne le précise pas ici, au chapitre 19, il est question du don de la vie éternelle.
« Celui qui n’a pas », c’est à dire en qui la parole ne fructifie pas, perd tout : même son statut, celui par exemple d’appartenir au peuple élu, n’est plus valable. Il ne peut entendre, il ne peut voir, comme cela avait été annoncé par le prophète Isaïe (Is 6,9).
Les disciples sont qualifiés d’heureux, ils bénéficient d’une béatitude.
De plus solennellement Jésus leur annonce qu’ils peuvent entendre l’accomplissement de ce que les prophètes ont espéré.
Et Jésus poursuit son discours par la fameuse parabole du semeur qui trouve ainsi toute sa signification.