En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Faire la volonté de Dieu
Monet, 1840-1926, la Seine à Giverny, Effet de brume, 1897, North Carolina of art, Raleigh
A partir de 1890, Monet se consacre à des séries de peintures, c’est à dire qu’il peint le même motif à différentes heures de la journée, à différentes saisons.
Entre autres, il peint le brume sur la Seine le matin. Il veut en saisir les formes et les couleurs immatérielles. S’installant sur une barque au milieu du fleuve, il travaillait sur plusieurs toiles à la fois, afin de saisir aussi la force du soleil perçant la brume.
Une grande délicatesse et douceur se dégagent de ces toiles, les formes du fond du paysage disparaissent diffuses dans la brouillard. Sa technique picturale est tellement fine et douce, que le sujet du tableau devient impalpable et n’a pas de consistance. Le format carré accentue le caractère abstrait et poétique du sujet.
Le texte biblique
Vous autres, maintenant, vous dites : « Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, nous y passerons l’année, nous ferons du commerce et nous gagnerons de l’argent »,
alors que vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! Vous n’êtes qu’un peu de brume, qui paraît un instant puis disparaît.
Vous devriez dire au contraire : « Si le Seigneur le veut bien, nous serons en vie et nous ferons ceci ou cela. »
Et voilà que vous mettez votre fierté dans vos vantardises. Toute fierté de ce genre est mauvaise !
Être en mesure de faire le bien et ne pas le faire, c’est un péché.
Lettre de Jacques 4, 13-17
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Nous lisons cette semaine la lettre de Jacques, adressée à des communautés chrétiennes d’origine juive dispersées dans l’Empire Romain, vers la fin du 1er siècle. Son contenu est à la croisée de plusieurs cultures. Par ses instructions et ses exhortations centrées sur des questions d’éthique et de sagesse, elle se rattache à la littérature sapientiale.
L’auteur encourage les chrétiens à tenir bon dans la foi au travers des épreuves de la vie et à être d’heureux « réalisateurs» de la Parole créatrice de Dieu en témoignant de leur foi en paroles et en actes.
Jacques tente de convaincre les chrétiens de rester fidèles à Dieu, il faut mener sa vie loin de ses propres forces et des richesses. Il faut au contraire fonder sa vie sur le respect du frère et l’amour du prochain en mettant sa confiance dans la grâce de Dieu .
Une des moyens est de renoncer à un vain mode de vie sans Dieu. Il ne peut être question de croire que l’on peut maîtriser le cours de sa vie, sans considération de Celui qui la donne.
Ainsi ceux qui cherchent la richesse en commerçant ne sont pas conscients du caractère éphémère de leur existence ; ils se projettent dans le futur et se glorifient des projets de l’année suivante en vue de la prospérité de leurs affaires.
Jésus leur conseille de renoncer à leur mauvaise fierté et de reveni à un «dire » et à un « faire » en accord avec leur foi, donc orienté vers le bien. « Faire » est une obligation, ne pas « faire » est péché. Ce serait ne pas atteindre le but vers lequel nous sommes orientés, ignorer la vie que Dieu veut pour nous et qu’Il nous donne. Si nous ne faisons pas le bien, nous allons à notre perte, loin de la source de cette vie donnée.