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Centre d'enseignement de théologie à distance

Moise (4) :le pays où coulent le lait et le miel


Marcher avec Moïse à la rencontre de Dieu (4)

vers le pays où coulent le lait et le miel ?

Nicolas Poussin (1594-1665), L’automne, la grappe de raisin apportés de la terre promise, 1664-65, Louvre

 

Ce tableau , l’Automne, appartient à la série des quatre saisons peinte par Poussin pour le duc de Richelieu. Ce thème des saisons se combine avec le récit biblique pour symboliser les âges de la vie ou pour résumer les grandes étapes de l’histoire du monde et du salut. Les couleurs utilisées pour chaque saison sont en rapport avec le thème que Poussin veut mettre en valeur.

Ici, pour l’automne, le jour commence à décliner, l’abondance de la nature à cette saison est soulignée. On y admire un savant mélange de nature sauvage par les rochers, abruptes falaise chapeautées de constructions, et de nature cultivée par l’homme qui en récolte les fruits.

 

Les envoyés de Moïse rapportent du pays de Canaan des fruits attestant la fertilité de la Terre promise par Dieu aux Hébreux. La grappe de raisin est si grande et lourde que les envoyés doivent la porter à deux à l’aide d’une perche. Un des hommes porte aussi de grosses pommes dans sa main droite.

 

Le paysage est immense, une femme grimpée sur une échelle cueille des fruits donnés par l’arbre en abondance et une autre femme repart vers la ville un panier sur la tête rempli de fruits.

Deux villes sont représentées, l’une fortifiée au fond de la vallée et l’autre perchée sur d’abruptes falaises, et paraît imprenable !

 

 

Le texte biblique


 Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :

 « Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan que je donne aux fils d’Israël.

 

 Au bout de quarante jours, ces envoyés revinrent, après avoir exploré le pays.

 Ils allèrent trouver Moïse, Aaron et toute la communauté des fils d’Israël, à Cadès, dans le désert de Parane. Ils firent leur rapport devant eux et devant toute la communauté, et ils leur montrèrent les fruits du pays.

 Ils firent ce récit à Moïse : « Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. Vraiment, il ruisselle de lait et de miel, et voici ses fruits.

 Cependant le peuple qui l’habite est puissant, ses villes sont fortifiées et très grandes. Nous y avons même vu des descendants d’Anaq.

 Les Amalécites habitent le pays du Néguev ; les Hittites, les Jébuséens et les Amorites habitent la montagne ; les Cananéens habitent le bord de la mer et les rives du Jourdain. »

 Caleb imposa silence au peuple qui faisait face à Moïse et il dit : « Allons-y ! Montons prendre possession de ce pays. Oui, nous nous en rendrons maîtres. »

 Mais les autres hommes de l’expédition répliquèrent : « Nous ne pouvons pas marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous. »

 Et, s’adressant aux fils d’Israël, ils se mirent à dénigrer le pays qu’ils avaient exploré : « Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer est un pays qui dévore ceux qui veulent s’y installer. Tous les hommes que nous y avons vus sont de très haute taille.

 Nous y avons même vu des géants, des fils d’Anaq, des descendants de géants. À côté d’eux, nous avions l’air de sauterelles, et c’est bien ainsi qu’ils nous voyaient. »

 Alors toute la communauté éleva la voix, se mit à crier ; et le peuple pleura cette nuit-là.

Le Seigneur parla à Moïse et à son frère Aaron.

 

Il dit :

 « Combien de temps aurai-je affaire à cette communauté mauvaise qui récrimine contre moi ? Les récriminations des fils d’Israël contre moi, je les ai entendues.

 Tu leur diras : “Aussi vrai que je suis vivant – oracle du Seigneur –, je vous traiterai selon vos paroles mêmes qui sont arrivées jusqu’à mes oreilles.

 Vous tous qu’on a recensés, les hommes de vingt ans et plus, vous qui avez récriminé contre moi, vos cadavres resteront dans ce désert.

 

 Vous avez exploré le pays pendant quarante jours, chaque jour vaudra une année : vous porterez donc le poids de vos fautes pendant quarante ans, et vous saurez ce qu’il en coûte d’encourir ma réprobation.”

 

Moi, le Seigneur, j’ai parlé. Oui, c’est ainsi que je traiterai cette communauté mauvaise liguée contre moi. Dans ce désert, tous finiront leur vie : là, ils mourront. »

 

Nb 13,1-2a,25 à14,1.26-29.34-35

Commentaires

 Les récits de la reconnaissance et de exploration du pays de Canaan et celui du refus du peuple de prendre possession de ce pays sont intimement liés.

Ce long épisode représente le centre du livre des Nombres : on y comprend la coupure entre la génération de l’Exode et celle de l’entrée en Canaan

Ces récits ont connu plusieurs élaborations, une rédaction dite « ancienne » et une rédaction dite « sacerdotale » (par les prêtres).

 

On assiste d’abord à la reconnaissance du pays de Canaan.

La mission des éclaireurs est non seulement d’étudier la possibilité de conquête du pays mais aussi de voir s’il en vaut la peine.

Les émissaires rencontrent le peuple à Qadesh dans le désert de Paran, généralement identifié à l’oasis de Aïn Qedes à l’entrée du Negev.

 

Le comte rendu des éclaireurs comprend deux volets : c’est le pays ou coulent le lait et le miel, ils en rapportent les fruits, mais le peuple qui y habite est fort et les villes sont fortifiées et grandes. Donc difficile de décider ce qu’il faut faire, y aller ou ne pas y aller. Le peuple va ainsi se diviser en deux groupes : l’un avec Caleb, Moïse, Josué et Aaron, affirme que Dieu est avec le peuple d’Israël donc tout est possible, l’autre est envahi par la peur.

 

C’est le Seigneur qui va arbitrer. Il parle à Moise et annonce que ceux qui ont parlé contre le Seigneur ne rentreront pas dans la Terre promise et subiront une lourde punition et devront mourir dans le désert.

 

La suite de notre texte raconte comment le peuple tente de réparer son erreur et donc d’ignorer la sentence. Mais peine perdue. Moïse ne peut faire entrer son peuple dans ce pays qui est à la portée de sa main.

 

Il permet que ses fidèles errent en raison de leur faute. Mais il est toujours présent dans nos vies…
Il nous demande de lui faire confiance et de ne pas avoir  peur. Malgré nos infidélités, nos échecs, la rencontre avec lui reste toujours possible.
Il nous faut chercher sa présence, et croire en sa bénédiction pour nous et pour tous ceux qui nous entourent.Dieu veut notre bien.

 Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.

1Jn 1,9

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