En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La guérison de la belle mère de Pierre
Macha Chmakoff , peintre contemporain, la guérison de la belle mère de Pierre
Macha Chmakoff est une artiste contemporaine, psychologue et psychanalyste. Elle a fait des études de théologie à Paris, et obtenu le diplôme de l’Ecole Nationale des Beaux Arts.
Tout en exerçant son métier à Lyon, Macha Chmakoff réalise des œuvres picturales illustrant principalement des thèmes de la Bible, Nouveau et Ancien Testament. Sa palette est très sensible aux multiples variations de bleu. Sa peinture réalisée au couteau et à partir de pigments broyés par ses soins, évoque la vie silencieuse des hommes, des objets, et des paysages, à la limite du figuratif et de l’abstrait.
Ici elle évoque la guérison de la belle mère de Pierre. La scène paraît familière où un homme est assis en ami, sur le lit d’une malade, et lui touche délicatement le bras. Mais Jésus n’est pas un homme ordinaire, il est bien grand, vêtu de blanc, d’un blanc non agressif exprimant la miséricorde, la compassion, annonçant simplement la guérison de la malade, tandis que la femme alitée est en arrière plan, sombre, les bras tendus vers lui. L’arrière plan est neutre, plus sombre pour mettre en valeur la scène.
Le texte biblique
Jésus quitta la synagogue et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.
Lc 4,38-44
Commentaires
Jésus poursuit son œuvre de miséricorde. Après avoir guéri un homme dans une maison de prière, il guérit une femme fiévreuse dans une maison particulière.
Nous sommes en famille, Jésus est avec Simon qu’il est venu voir chez lui. La belle mère de Pierre est malade. Jésus prie et la guérison est instantanée, la femme se met à servir la maisonnée. Comme si la guérison lui rendait la dignité suprême qui est celle du service de Dieu et du service des hommes Cela préparera l’acte de foi de Pierre que Luc relate dans les chapitre suivant de son évangile.
Puis Luc généralise les actes de guérison perpétrés par Jésus : des malades atteints de maux divers sont guéris par l’imposition des mains de Jésus. Sont associés les maladies et la présence des démons. Ces derniers savent le rôle de Jésus dans l’histoire du salut. Ils le reconnaissent et le nomment « fils de Dieu », mais Jésus leur interdit de parler et de garder le secret.
Jésus quitte Capharnaüm. La foule cherche Jésus et vient à lui. Jésus veut aller au-delà, les autres villes aussi doivent être évangélisées. Élargissement de la mission. La Bonne Nouvelle doit être proclamée, Dieu lui même se met à l’œuvre pour rendre justice et pour sauver. Cela se fait à travers la prédication et les guérisons de Jésus.