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Centre d'enseignement de théologie à distance

L’expansion de la foi

Jacob Symonsz Pynas, 1593-1631, Paul et Barnabé à Lystres, 1627/29n Metropolitan Museum of Art, New York

 

Jacob Symonsz Pynas est un peintre néerlandais, d’une famille de plusieurs artistes et ayant été actifs à Amsterdam après un voyage à Rome où il a été fortement marqué par Le Caravage.

Il a réalisé essentiellement des scènes bibliques ou mythologiques dans des paysages avec des effets de soleil et de lumière, dans la tradition du maniérisme flamand.

 

Ici Pynas évoque les voyages missionnaires de Paul et Barnabé à Lystres en Asie Mineure .

La construction du tableau est mouvementée, faite de diagonales diverses traduisant l’agitation des habitants de Lystres. Pynas montre également un grand raffinement de détails dans les différents objets du premier plan par exemple.

 

Le paysage est idéalisé, la ville de Lystres au fond d’où descendent de nombreux habitants pour rejoindre le lieu de prédication de Paul, apportant des bœufs pour le sacrifice. Les nuages qui occupent le fond du tableau sont torturés et agités, s’accordant avec les mouvements désordonnés de la foule.

Au centre un autel païen où les éléments pour le sacrifice sont prêts.

Une statue de dieu rappelle que la ville est encore païenne, c’est pourquoi les habitants les prennent pour Mercure ou Jupiter

 

À droite Paul vêtu de vert et rouge lève la main pour haranguer la foule. Derrière lui Barnabé tente de convaincre d’autres personnes restés en arrière.

Le jeune homme en bas à droite les mains jointes et souriant est-il celui que Paul vient de guérir, objet de l’enthousiasme de la foule ?

 

De l’autre coté de l’autel, des hommes et des femmes regardent avec admiration Paul. Certains représentés de dos, discutent.. 

Le texte biblique

Alors des Juifs arrivèrent d’Antioche de Pisidie et d’Iconium ; ils se rallièrent les foules, ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort.

Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé.

 Ils annoncèrent la Bonne Nouvelle à cette cité et firent bon nombre de disciples. Puis ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ;

 ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. »

Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.

 Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.

 Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent au port d’Attalia,

 et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie.

Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.

Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.

 

Ac 14,19-28

Commentaires

Paul a guéri à Lystres un infirme de naissance, guérison qui ressemble à celle que Pierre a faite à la porte du Temple. Les gens de la ville pensent que Paul et Barnabé sont des dieux qui sont descendus dans leur village et veulent leur rendre hommage. Les juifs d’Iconium qui pensaient s’être débarrassés d’eux, se précipitent à Istres et parviennent à convaincre les habitants de Lystres que ce sont des imposteurs. Une seule solution pour s’en débarrasser, lapider Paul. Ce qui fut fait, mais en fait Paul en réchappe, il se « relève » (quasi-résurrection) devant les disciples venus l’entourer.

 

Paul part mais reviendra pour annoncer la Bonne Nouvelle, appelant à se détourner des faux dieux. Il parlera glorieusement des persécutions et des souffrances qu’il a connues à Antioche, Iconium et Lystres, « et de toutes le Seigneur m’a délivré » (2 tm 3,11).

 

Paul et Barnabé reprendront leur tâche pastorale pour affermir le courage des disciples. Ces derniers ont besoin d’être exhortés à persévérer dans la foi, d’autant plus que les épreuves (possible persécution) font toujours courir le risque de l’abandon.

 

Avant de partir Paul et Barnabé organisent la jeune Église en désignant des « Anciens » ou presbytres (origine du mot prêtre). Paul définira leur responsabilité, il les confie à Dieu en jeûnant et priant, comme on l’avait fait pour eux lors de leur départ en mission.

 

Puis Luc raconte succinctement la fin de ce voyage de retour, notant au passage que les gens de Pergé ont été évangélisés, ayant ouvert aux nations païennes la porte de la foi. Ici est encore soulignée l’affirmation du don de la conversion accordée aux païens.  

 

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