En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
8ème jour : Marcher en célébrant
Albertinelli 1474-1515, La Visitation, 1503, Galerie des Offices, Florence
Le chant de Marie.
Les textes bibliques de cette journée abordent la célébration, non pas au sens où il faudrait se réjouir que tout se soit bien passé, mais au sens de célébrer, en signe d’espérance envers Dieu et envers sa justice. Pareillement, la célébration de la Semaine de Prière pour l’unité des chrétiens manifeste notre espérance que notre unité se réalisera lorsque Dieu le voudra et par les moyens qu’il voudra.
Ce que Dieu nous demande aujourd’hui, c’est de marcher sur le sentier de la justice, de la miséricorde et de l’humilité. Prendre ce chemin de disciple, c’est marcher sur la voie étroite du royaume de Dieu, et non pas emprunter l’autoroute des empires actuels. Lorsqu’on prend ce chemin de droiture, on s’expose aux ardeurs du combat, à l’isolement qui va de pair avec la contestation, et au risque encouru par la résistance « aux pouvoirs et aux dominateurs » (Ep 6,12). C’est particulièrement vrai lorsqu’en se prononçant ouvertement en faveur de la justice, on est conduit à être traités en fauteurs de troubles et en perturbateurs de la paix. Dans ce contexte, il nous faut bien comprendre que la paix et l’unité ne sont entières que lorsqu’elles sont fondées sur la justice
Le texte biblique
Alors Marie dit : » Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s’est rempli d’allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a porté son regard sur son humble servante.
Oui, désormais, toutes les générations me proclameront bienheureuse,
parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses : saint est son Nom.
Sa bonté s’étend de génération en génération sur ceux qui le craignent.
Il est intervenu de toute la force de son bras ; il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleux, il a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ;
les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides.
Il est venu en aide à Israël son serviteur en souvenir de sa bonté, comme il l’avait dit à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance pour toujours. »
Luc 1, 46-55
Commentaires
Marie se rend chez sa cousine Élisabeth pour célébrer sa grossesse.
Son Magnificat est un chant d’espérance qu’elle élève vers le Seigneur avant même la naissance de son enfant. Un chant qui la dépasse largement, car il célèbre le renversement que Dieu vient opérer pour tous les hommes qui sont blessés, méprisés, oubliés, et son engagement envers l’humanité pour toujours.