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Centre d'enseignement de théologie à distance

St François d’Assise

Jonas et Ninive, initiale historiée, deuxième moitié du 13e , Koninklijke Bibliotheek, The Hague,10 E 36

L’initiale est divisée en deux parties :

Jonas est montré sortant de la bouche du monstre marin, indemne, épargné des dents du monstre, et semble entièrement préoccupé de la ville qui est représentée au-dessus et vers laquelle il tourne la tête. Il est nu, mais son visage est bien détaillé, barbe, bouche colorée, cheveux bouclés et coiffés. Ses yeux sont fixés vers la partie supérieure où se trouve la ville

 

En effet son aventure a pour but d'atteindre la ville de Ninive et de la convertir. La ville est figurée puissante, murs fortifiés, grand monuments, dont la tour pricipale dépasse le cadre de la lettrine. Impressionnant pour le naufragé qui ne pourra accomplir sa mission qu'avec l'aide de Dieu à qui il a obéi.

Le texte biblique

 La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas :

« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. »

Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seigneur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser.

 Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »

Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, prirent des vêtements de deuil.

La chose arriva jusqu'au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d'un vêtement de deuil, et s'assit sur la cendre.

Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront et ne boiront pas.

On se couvrira de vêtements de deuil, hommes et bêtes, on criera vers Deu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence.

Qui sait si Dieu ne se ravisera pas, s'il ne reviendra pas de l'ardeur de sa colère ? Et alors nous ne périrons pas ! »

En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.

 

Jon 3, 1-10

Commentaires

Le livre de Jonas met en scène un héros dont certaines aventures sont bien connues, comme la baleine de Jonas ou Jonas sous son ricin !

La ville de Ninive a été détruite en 612, elle symbolise le monde païen.

Le livre de Jonas dut être écrit peu après 400.

Nous lisons ici le début de la seconde partie du livre : la parole de Dieu est a nouveau adressée à Jonas, il est appelé à porter un message à la ville de Ninive. Et cette fois Jonas obéit et part selon la parole du Seigneur. Ainsi Jonas est présenté comme un prophète, un porte parole du Seigneur. Sa mission concerne Ninive, capitale de l'Empire assyrien, symbole du péché. C'est une grande ville, étendue et puissante, mais aussi grande aux yeux de Dieu qui veut son repentir et son salut

 

Une menace de mort, l'annonce d'un châtiment imminent, pèse sur les païens. Jonas proclame son message :  « encore 40 jours et la ville sera détruite ». Rappelons que le chiffre de 40 est symbolique : c'est le délai de grâce accordé par le Seigneur, le temps de la présence de Moïse sur le Sinaï ou encore celui de la marche d'Elie vers le Sinaï.

Et la parole du prophète sera incroyablement efficace : « aussitôt tous les habitants crurent en Dieu. » C'est la conversion que les prophètes ont toujours attendue d'Israël. La conversion se manifeste par des attitudes de pénitence, se revêtir d'un sac et s'asseoir sur de la cendre, ce sont des gestes exprimant le repentir et la conversion.

Ainsi les habitants de Ninive crurent en Dieu.

Puis le roi de Ninive entre en scène ; quittant ses insignes royaux, il adopte une attitude de pénitence, et décide une liturgie pénitentielle en prenant un décret de deuil universel qui devra être suivi même par les animaux !

 

Dans l'Ancien Testament la pénitence pouvait être un geste de conversion personnelle après une faute grave, mais souvent la pénitence était nationale, liée à un désastre qui menaçait le pays. Dans la pensée israélite ce désastre était lié au péché du peuple et seules la pénitence et la conversion pouvaient l’écarter.

Le roi païen espère que Dieu reviendra sur ses menaces. Car la tendresse et la pitié de Dieu d'Israel s'étendent aussi aux païens.

 

Et Dieu répond à l'attente et aux prières des habitants de Ninive. Ils ont quitté leur attitude de péché, Dieu les écoute, les console, les réconforte. La miséricorde du Dieu qui aime tous les hommes et veut les sauver triomphe.

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