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Centre d'enseignement de théologie à distance

Dieu est lumière

Baptême de Jésus, Icône, XVe siècle, chapelle Saint-Thècle, Patriarcat grec, Jérusalem.



Cette icône du baptême du Christ montre le Christ en pleine lumière sous le regard de Dieu ; sa victoire sur le mal est évoquée dans la zone sombre en bas de l'icône..
Le Christ accomplit par son baptême l'Ancien Testament et inaugure le nouveau.
Au sommet de l'icône la demi sphère symbolise le ciel ; le rayon de lumière descendant vers le Christ, avec la colombe, exprime la descente de l'Esprit Saint. C'est l'Esprit Saint qui nous montre le Christ rédempteur, celui qui nous libère du péché et des ténèbres.
Entouré de Jean Baptiste qui le bénit, et des anges qui l'adorent et le respectent, Jésus, dans toute son humanité, descend dans l'eau, et restaure ainsi les fondements de la création. Il est le seul sans péché; il n'a pas besoin, comme les autres hommes de purification, mais il est devenu homme et il veut nous offrir lui-même le renouveau. Toute cette partie de l'icône est dorée, pleine de lumière.

Descendant dans le Jourdain il purifie tous les hommes. Dans le lit du fleuve, tout en bas deux petits personnages, tenant un vase renversé, représentent les forces négatives exorcisées par le baptême.
Ainsi toute la terre est sanctifiée, le ciel s'illumine et le genre humain sera délivré de la servitude du mal.
Chaque homme peut alors entrer dans un processus de transformation qui le mènera, au-delà du péché et des ténèbres, à sa vocation première, la ressemblance avec Dieu, conduisant à une vocation plus large, d'amour de Dieu et des hommes.
 

Le texte biblique

Voici le message que Jésus Christ nous a fait entendre et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, il n'y a pas de ténèbres en lui.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs,nous n'agissons pas selon la vérité ;
mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.
Si nous disons que nous ne sommes pas pécheurs, nous faisons de lui un menteur et sa parole n'est pas en nous.
 Mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l'un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père :Jésus Christ, le Juste.
 Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.


 1 Jn 1,5 à2,2

Commentaires

La première lettre de Jean débute de manière solennelle affirmant que Dieu est lumière, qu’il n’y a pas de ténèbres en lui. Cette lumière s'oppose aux ténèbres qui évoquent le péché.
L'auteur dénonce une fausse conception de la foi en Jésus Christ qui consisterait à renier la condition de pécheur. Certains chrétiens à qui il s'adresse, pensent que si Dieu est lumière, se réclamant du Christ, ils ne peuvent plus être pécheurs. Dans le quatrième évangile, le péché consiste à « ne pas croire au Christ ». Mais cette foi au Christ n'est jamais acquise, elle est toujours en mouvement. Il est donc important de se reconnaître pécheur.

L'auteur fustige l'hypocrisie, la discordance entre la parole et la pratique, qui rend mensongers tous nos gestes : « nous n'agissons pas selon la vérité », nous ne faisons pas la vérité. Cette expression « faire la vérité » est bien attestée dans la tradition juive : il s’agit d’orienter concrètement sa vie vers des actes de vérité, en accord avec la Parole de Dieu à laquelle on adhère.
Puis il est question de « marcher », verbe qui, dans les écrits pauliniens et johanniques comme dans tout le monde juif, appartient au monde de la morale, et désigne la totalité de l'action humaine.

Pour entrer pleinement en communion avec Dieu, il nous faut marcher dans la lumière donnée par Jésus. Mais alors il n'est pas dit que nous serons en communion avec Dieu, mais que nous serons en communion les uns avec les autres. La communion avec Dieu rend possible la communion fraternelle, et il n'y a pas de communion fraternelle s'il n'y a pas communion avec Dieu.

Ainsi, reconnaître son péché n'a rien de culpabilisant, mais au contraire introduit le croyant dans la sphère du pardon donné par Jésus Christ, et l'amour du Christ prodigué dans le pardon met en mouvement l'amour du croyant. 

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