En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Douzième station, Jésus meurt sur la Croix
Fra Angelico, 1395-1455, Jésus en croix, couvent san Marco, Florence, cloitre
Le texte biblique
Tu me déposes dans la poussière de la mort.
Des chiens me cernent ; une bande de malfaiteurs m'entoure : ils m'ont percé les mains et les pieds. Je peux compter tous mes os ; des gens me voient, ils me regardent.
Ils se partagent mes vêtements et tirent au sort mes habits.
Mais toi, Seigneur, ne reste pas si loin ! O ma force, à l'aide ! Fais vite !
Sauve ma vie de l'épée et ma personne des pattes du chien ;
arrache-moi à la gueule du lion, et aux cornes des buffles… Tu m'as répondu !
Je vais redire ton nom à mes frères et te louer en pleine assemblée :
Vous qui craignez le Seigneur, louez-le ! Vous tous, race de Jacob, glorifiez-le ! Vous tous, race d'Israël, redoutez-le !
Il n'a pas rejeté ni réprouvé un malheureux dans la misère ; il ne lui a pas caché sa face ; il a écouté quand il criait vers lui.
De toi vient ma louange ! Dans la grande assemblée, j'accomplis mes voeux devant ceux qui le craignent :
Les humbles mangent à satiété ; ils louent le Seigneur , ceux qui cherchent le Seigneur : « A vous, longue et heureuse vie ! «
La terre tout entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur ; toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face :
Au Seigneur, la royauté ! Il domine les nations.
Tous les heureux de la terre ont mangé : les voici prosternés ! Devant sa face se courbent tous les moribonds : il ne les a pas laissé vivre.
Une descendance servira le Seigneur ; on parlera de lui à cette génération ;
elle viendra proclamer sa justice, et dire au peuple qui va naître ce que Dieu a fait.
Ps 22, 16-32
Commentaires
O croix indicible amour de Dieu, et clarté du ciel !
O croix salut éternel, croix, terreur des méchants, soutien des justes, lumière des chrétiens, ô croix, par qui sur terre un Dieu fait homme fut notre esclave,
par toi, l'homme dans le ciel de Dieu est devenu roi;
la lumière vraie a jailli, la nuit maudite fut vaincue.
Tu as renversé pour les croyants les temples, par la main des nations; et c'est toi la fibule de la paix, qui unit l'homme au Christ, son médiateur.
Tu es devenue l'échelle où l'homme monte au ciel.
Sois toujours pour tes fidèles le colonne et l'ancre ; soutiens notre demeure, conduis notre barque.
Établis notre foi, et prépare notre couronne. »
Paulin de Nole (+431), Poème, 19? 718-730