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Centre d'enseignement de théologie à distance

Deuxième Station


 
 


 

Fra Angelico, 1395-1455, Jésus est chargé de sa croix, couvent san Marco, Florence, cellule n° 28
 
 

Le texte biblique

Seigneur, tu as abusé de ma naïveté, oui, j'ai été bien naïf ; avec moi tu as eu recours à la force et tu es arrivé à tes fins. A longueur de journée, on me tourne en ridicule, tous se moquent de moi.
Chaque fois que j'ai à dire la parole, je dois appeler au secours et clamer : «  Violence, répression ! «  A cause de la parole du Seigneur, je suis en butte, à longueur de journée, aux outrages et aux sarcasmes.
Quand je dis : «  Je n'en ferai plus mention, je ne dirai plus la parole en son nom « , alors elle devient au-dedans de moi comme un feu dévorant, prisonnier de mon corps ; je m'épuise à le contenir, mais n'y arrive pas.
J'entends les propos menaçants de la foule -c'est partout l'épouvante : «  Dénoncez-le ! «  – «  Oui, nous le dénoncerons ! «  Tous mes intimes guettent mes défaillances : «  Peut-être se laissera-t-il tromper dans sa naïveté, et nous arriverons à nos fins, nous prendrons notre revanche. »
Maudit, l'homme qui annonça à mon père : «  Un fils t'est né ! »   -Et il le combla de joie !
Que cet homme devienne pareil aux villes que, de façon irrévocable, le seigneur a renversées ! Qu'il entende au matin des appels au secours et à midi des cris de guerre !
Et Lui, que ne m'a-t-il fait mourir dès le sein ! Ma mère serait devenue ma tombe, sa grossesse n'arrivant jamais à terme.
 
Jérémie 20,7-10,15-17

Commentaires

« Le Seigneur est livré à ceux qui le haïssent; pour insulter sa dignité royale? on l'oblige à porter lui-même l'instrument des son supplice; ainsi s'accomplissait l'oracle du prophète Isaïe : il a reçu sur ses épaules le pouvoir. En se chargeant ainsi du bois de la croix, de ce bois qu'il allait transformer en sceptre de sa force, c'était certes aux yeux des impies un grand sujet de dérision mais, pour les fidèles, un mystère étonnant : le vainqueur glorieux du démon, l'adversaire tout-puisant des puissances du mal, présentait sur ses épaules, avec une patience invincible, le trophée de sa victoire, le signe du salut, à l'adoration de tous les peuples. »
 
Saint Léon le Grand, Sermon pour la Passion, (pape de 440 à 461, docteur de l'Église)

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