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Centre d'enseignement de théologie à distance

Le baptême du Seigneur

Fra Angelico 1400-1455 présentation du Seigneur, 1440, Couvent saint Marc, Florence

Cette présentation au temple  est une des fresques peintes par Fra Angelico dans le couvent Saint Marc à Florence.

Au centre  Joseph et Marie amènent leur fils au temple 40 jours après sa naissance, afin de le présenter au Seigneur comme cela est prescrit dans la loi de Moïse. Le vieillard Siméon est venu au temple, poussé par l’Esprit, dit saint Luc (Lc 2,22-40) ; il  prend l’enfant dans ses bras. L’enfant Jésus partage totalement la condition humaine et se plie aux rites prescrits.

Siméon regarde avec intensité l’enfant, on peut y reconnaître ses sentiments à ce moment extraordinaire, sentiment de reconnaissance et de joie grave, presque douloureuse : il sait qu’il tient dans ses mains le Messie qu’attend le peuple, qui viendra le sauver par sa mort évoquée par son nimbe crucifère et par les langes qui enveloppent Jésus, lange ou linceul ?.

L’enfant est le point le plus lumineux de la scène. Tous les regards convergent vers lui. Marie est toute tendue vers lui et c’est vers sa mère que Jésus rend son regard.

Marie est toute droite dans son grand manteau, juvénile, elle est toute offrande. Derrière elle Joseph semble heureux et apporte les offrandes rituelles ( deux tourterelles) .

Le dominicain agenouillé doit être saint Pierre de Vérone, son crâne porte une grande tache de sang rappelant son martyre. Et à droite ce doit être la prophétesse Anne qui loue Dieu annonçant la venue de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem (Lc 2,38), elle porte son manteau sombre de veuve mais est représentée bien juvénile.

Le décor est très simple, et comme la plupart des fresques du couvent saint Marc, réduit à sa plus simple expression. L’abside semi circulaire prend la   forme d’une coquille propre à la Renaissance, et  l’autel du sacrifice évoqué par quelques flammes. En fait c’est la lumière qui joue le rôle essentiel.

Le texte biblique

Puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le démon,
et il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d'esclaves.

 Car ceux qu'il vient aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d'Abraham.
 Il lui fallait donc devenir en tout semblable à ses frères, pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre miséricordieux et digne de confiance, capable d'enlever les péchés du peuple.
 Ayant souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l'épreuve.

Hb 2,14-18

Commentaires

La lettre aux Hébreux poursuit sa réflexion sur la médiation exercée par le Christ entre Dieu et les hommes. Pour être médiateur, le Christ doit participer totalement à la nature humaine. Il s’agit donc ici  de manifester l’incarnation du Seigneur. Puisque les hommes ont en commun la chair et le sang, le Fils de Dieu a voulu tout partager de la communauté humaine.


             Assumer la condition humaine, cela inclut la communauté de destin, et notamment la mort. Or, la mort était  comprise dans l’Ancien Testament comme l’instrument du démon, puissance du mal (Sg 2,24). La mort était redoutée parce qu’elle séparait de Dieu (Ps 6,6…). Il fallait que le Christ triomphe de la mort. Et voilà qu’il doit la subir. . Mais Jésus l'accepte et la subit en parfaite docilité au projet salvifique de Dieu et en complète solidarité avec les hommes ; de ce fait, il réduit à rien le pouvoir de la mort qui tient à la peur qu'elle inspire aux hommes, une peur qui les réduit en esclavage.  L'auteur de la lettre rappelle que la mort n'a de pouvoir qu'autant qu'elle terrifie. Celui qui comprend que Dieu est un Dieu qui ne cesse de donner et de redonner la vie en pardonnant, ne craint plus la mort. Par sa confiance totale en Dieu auquel il s'est totalement remis  le Christ a vaincu la mort et nous ouvre, à travers la mort, un chemin de liberté qui conduit vers le Père.

         L’auteur de la Lettre aux Hébreux souligne bien que ce n’est pas aux anges que le Fils de Dieu s’est lié, c’est à la famille d’Abraham, la famille humaine, conformément au dessein de Dieu.  On comprend aussi pourquoi la lettre aux Hébreux considère le Christ comme grand prêtre. Le Christ glorifié se trouve en parfait médiateur entre Dieu et les hommes, parce qu'il a partagé jusqu’au bout le sort douloureux de ses frères.

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