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Centre d'enseignement de théologie à distance

la voix qui crie dans le désert


Paul Véronèse, 1528-1588, St-Jean Baptiste vers 1562, Galerie Borghèse, Rome


Les juifs nombreux autour de Jean Baptiste dans leurs beaux et riches habits et leur attitude fière, mais bien perplexe, interrogent avec empressement. Les femmes aussi sont là. Le volume et la monumentalité de ces personnages assurent le contraste entre deux temps : entre eux, massivement présents, et Jean Baptiste qui se penche vers les personnages du fond du tableau. Jean Baptiste est vêtu d’une peau de chèvre, vêtement recouvert d’un grand tissu rouge : il est à la transition des deux sphères : le monde de son temps et le monde futur de la venue de Jésus. Il est la voix qui annonce Jésus. . Est-ce Jésus qui s’avance dans le fond ?. Jean Baptiste montre un personnage derrière lui. Le paysage est à la fois réaliste et lyrique à la manière des peintres vénitiens du 16ème siècle. Les arbres basculent vers un nouveau monde ?

Le texte biblique


Jean Baptiste ne répond que par la négative aux questions empressées des autorités juives qui voudraient bien savoir qui est cet homme qui prêche la conversion dans le désert. Il n’est ni le Christ (nom grec du Messie), ni Elie, ni le prophète (celui annoncé par le livre du Deutéronome 18,18) ou encore par le prophète Malachie 3,23! il n’est qu’un instrument pour le Seigneur, une voix qui ouvre le chemin au Messie.

Jean Baptiste trouble les juifs de son temps, son activité de baptiste pouvait évoquer l’arrivée des derniers temps. Plusieurs groupes juifs attendaient un Messie inaugurant le Royaume de Dieu, d’où les trois titres supposés. Mais Jean Baptiste nie sur toute la ligne !
Mais alors qui est-il ? Jean Baptiste revendique deux rôles : il est d’abord la voix qui ouvre la route à Celui qu’ils ne connaissent pas (Isaïe 40,3).

Il est ensuite celui qui donne le baptême de conversion en vue du baptême dans l’Esprit. Jésus doit être accueilli d’un cœur ouvert comme le don mystérieux de Dieu dont personne ne connaît l’origine. Jean-Baptiste lui-même n’est pas digne de défaire la courroie de sa sandale, service qui ne pouvait être fait que par les esclaves.
Ce témoignage est officiel, il est localisé, cela se passe à Béthanie près du Jourdain (à ne pas confondre avec la Béthanie de Marthe, Marie et Lazare !). Plus loin l’évangéliste rappellera cette première scène pour souligner le succès de la mission de Jean Baptiste : « tout ce qu’il a dit était vrai » (Jn 10, 40-42).

Commentaires

Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. » Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. – Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, certains des envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand prophète, pourquoi donc baptises-tu ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. » Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.

Jean 1, 19-28

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