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Saint Jacques
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Jérome Bosch, (1453-1516). Saint Jacques. Detail du triptyque du Jugement dernier. Vers . 1500. Grisaille sur panneau. Vienne, Austrche.
Jacques, frère de Jean, fils de Zébédée, pécheurs sur le lac de Génésareth et compagnons de travail de Pierre et André. Tous ils devinrent pêcheurs d’hommes. Jacques fut témoin de la résurrection de la fille de Zaïre et de la transfiguration du seigneur. Jacques fut décapité par le roi Hérode en 43 ou 44 peu avant la fête de Pâques (voir Actes des Apôtres 12,2). Son corps aurait été découvert au début du IXè siècle, grâce à une étoile. Le lieu supposé de sa sépulture a pris le nom de Santiago de Compostella: « Saint-Jacques dans le champ des étoiles ». Saint-Jacques attira des foules immenses de pèlerins venus de toute l'Europe qui mènent en Galice.
Présenté comme un pèlerin, bâton, Livre, couteau, chapeau, pauvres attributs, faibles comme « l’argile », Jacques avance ployé sous la souffrance. Il chemine dans un immense paysage, se faisant témoin de sa foi en Dieu.
Le texte biblique
Paul décrit les difficultés et les souffrances rencontrées dans son ministère. L’image du vase d’argile est une image de faiblesse répandue à l’époque de Paul : « L’homme une frêle image en argile de potier » (texte de Qumram). L’argile exprimait la fragilité en général. Paul souligne le paradoxe divin qui confie l’annonce glorieuse de son Evangile à des hommes fragiles.
Paul décrit ses combats, apparemment sans issue possible, mais il y a toujours une issue, Dieu a fait victorieusement supporter à Paul les difficultés les plus graves.
« Partout et toujours nous subissons dans notre corps la mort de Jésus », Paul unit son salut personnel à la pleine réalisation de son ministère apostolique de témoin de Jésus-Christ.
Paul participe à la mort de Jésus, les souffrances deviennent une des caractéristiques de la légitimité de son apostolat. Paul doit annoncer la mort de Jésus par ce qu’il est, et ses disciples devront à leur tour annoncer aussi Jésus.
Le rôle de l’apôtre est de proclamer, manifester, transmettre la mort. C’est de l’impuissance de la mort que jaillit la puissance de la vie pour la communauté.
Paul en a fait la douloureuse expérience et cela ne l’empêche pas d’éprouver aussi tous les jours la vie de Jésus. Et de l’éprouver surtout dans la croissance des communautés : « la vie fait son œuvre en vous » ; la souffrance et la mise à mort des apôtres devient le terreau fertile sur lequel croissent de nouvelles communautés.
Paul communique la foi en la puissance de la résurrection de Jésus. Il est chargé d’un ministère dont il parle au début du chapitre, « nous détenons un ministère » (4,1), il porte un trésor dans un vase d’argile, et il est porteur d’une vie et d’une foi qui l’obligent à parler. Les deux thèmes croire et parler sont ici assemblés, ils sont indissociables.
Commentaires
Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu. A tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.
Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L'Écriture dit :
J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé.
Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.
2 Cor 4,7-15