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Centre d'enseignement de théologie à distance

L’ascension

Albrecht Altdorfer.(1480-1538) L’Ascension du Christ. 1527. Huile sur bois.
Kunstmuseum. Bâle, Suisse.

Altdorfer un peintre et graveur allemand de l'époque de la Renaissance, contemporain d'Albrecht Dürer
« Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur disait : « Il fallait que s’accomplisse ce qui était annoncé par l’Ecriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une force venue d’en haut. » Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Tandis, qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. » Lc 24, 46-53.
Le tableau s’organise en deux scènes superposées, à la fois réunies et opposées par le jeu de la lumière. Les apôtres sont effrayés, pensifs, restés sur terre. Mais Jésus ne les abandonne pas, il les bénit et les envoie en mission. La lumière de la résurrection est maintenant visible dans le ciel. Jésus est entré dans le ciel et regarde les hommes, les appelant mystérieusement au salut et leur envoyant la force venue d’en haut.

Le texte biblique

Quarante jours après les événements de sa Passion, Jésus quitte ses disciples. Il se sépare d'eux et « retourne au Père », comme dit saint Jean. Ainsi s'achève, selon la présentation des Actes des Apôtres, le temps que Jésus a pris, après la Résurrection, pour se manifester à ses apôtres.
La mission du Seigneur est achevée. Sa victoire est acquise définitivement : il a offert une fois pour toutes son sacrifice, il a rouvert les voies de la communion avec Dieu ; désormais le Christ Jésus va s'asseoir à la droite du Père. Aux cieux, il est le grand-prêtre que nous montre l'épître aux Hébreux : celui qui, sans relâche, intercède pour nous ; celui aussi dont la prière est l'âme de la nôtre.
Avec l'Ascension commence pour les apôtres une autre période de leur vie.
Jésus, cependant, ne part pas sans leur laisser quelques mots qui leur indiquent qu'après son départ, ce n'est pas le vide qui s'installe mais une situation nouvelle qui s'instaure par rapport à lui, à sa prédication, à leur aventure commune.
Les chrétiens se trouvent désormais dans une situation privilégiée : libérés des entraves et des angoisses qui opprimaient les générations précédentes, ils peuvent s’avancer en toute assurance sur le chemin qui s’ouvre devant eux : « nous avons donc, frères, pleine assurance pour l’entrée dans le sanctuaire »
Nous sommes invités à nous approcher de Dieu. Tous les croyants possèdent ce droit qui auparavant était réservé au seul grand prêtre (9,7). Ils jouissent d’un privilège plus grand, car c’est dans le vrai sanctuaire qu’ils sont autorisés à entrer, et non pas dans une construction humaine , et ce droit est toujours valable.
Ce changement radical est dû à la médiation du Christ et il ne faut pas s’imaginer que nous pourrions avancer vers Dieu par nos propres moyens et de manière individualiste. L’entrée dans le sanctuaire n’est possible que « dans le sang de Jésus ; elle s’effectue par la « voie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous ». Elle se réalise sous sa conduite, car il est le grand prêtre qui a autorité sur la maison de Dieu. La première condition fondamentale pour avancer sur la voie nouvelle n’est pas l’effort humain, mais la foi.
C’est la foi qui nous fait adhérer au Christ médiateur et nous ouvre la possibilité réelle de vivre en communion avec Dieu. L’auteur fait allusion au baptême (cœur purifié de ce qui souille notre conscience, corps lavé par une eau pure) ainsi qu’à l’eucharistie (le sang et la chair du Christ). C’est de l’offrande personnelle du Christ que les sacrements tirent toute leur valeur.
Avec l'Ascension, c'est un horizon immense qui s'ouvre pour tous : « continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il es fidèle, celui qui a promis » !

Commentaires

Car le Christ n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, qui ne peut être qu'une copie du sanctuaire véritable ; il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. Il n'a pas à recommencer plusieurs fois son sacrifice, comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n'était pas le sien ; car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion depuis le commencement du monde. Mais c'est une fois pour toutes, au temps de l'accomplissement, qu'il s'est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice. Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois, puis de comparaître pour le jugement, ainsi le Christ, après s'être offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude, apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l'attendent.

Frères, c'est avec pleine assurance que nous pouvons entrer au sanctuaire du ciel grâce au sang de Jésus : nous avons là une voie nouvelle et vivante qu'il a inaugurée en pénétrant au-delà du rideau du Sanctuaire, c'est-à-dire de sa condition humaine. Et nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu. Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure.
Continuons sans fléchir d'affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis.
(Hb 9,24-28 ; 10, 19-23)

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