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Centre d'enseignement de théologie à distance

Présentation du seigneur

Giotto. Présentation de Jésus au temple. 1304-1306. Fresque, chapelle Scrovegni, Padoue . Jésus, entre les mains de Syméon est au centre, sous un édicule qui représente le Temple. Syméon y est venu poussé par l’Esprit. Les parents sont venus faire le sacrifice rituel, Joseph (à gauche) a apporté deux colombes. La prophétesse Anne(à droite) porte le rouleau des prophètes et loue le Seigneur : cette louange est générale , sur terre comme au ciel, tous les personnages et l’ange le montrent en tendant leurs mains vers l’enfant. Opposition entre la petitesse d’un enfant et la grandeur du Seigneur annoncé.

Le texte biblique

Nous avons encore ici une manifestation « extraordinaire » de Jésus. Cette fois non plus exprimée par des anges comme à sa naissance mais par des prophètes inspirés. Jésus est né humblement à Bethléem et il est manifesté au Temple. Un double événement prévu par la Loi de Moïse est l’occasion de cette manifestation : la purification de Marie et le « rachat » du fils premier né avec le sacrifice des deux tourterelles (Lv 12,8). Les parents sont pieux, ils obéissent à la loi de Moïse. La cérémonie elle-même n’est pas décrite, mais un homme venu de l’extérieur, arrive. Il avait eu une révélation de l’Esprit, qui espérait la délivrance imminente d’Israël, espérance que proclamait le Livre de la Consolation (Is 40-55), mais il sait qu’il la verra. Il prend dans ses bras l’enfant, et poussé par l’Esprit, il reconnaît le premier né du monde nouveau. Il prononce successivement un cantique et un oracle en s’adressant directement à l’enfant. Il réalise que Dieu a tenu sa promesse, sa tâche de veilleur est terminée, tel Abraham il peut s’en aller en paix vers ses pères pour être enseveli (Gn 15,15) .Pour cet enfant que Syméon reconnaît comme le « Messie du Seigneur », il le célèbre dans les termes du Second Isaïe comme « le salut de Dieu » (Is 42,5), la « lumière pour la révélation aux nations » (Is 42,6), la « gloire d’Israël » (Is 46,13, 45,25…). C’est la première annonce de l’universalisme de la mission de Jésus. Les parents sont émerveillés, leur enfant qu’ils savaient Messie d’Israël, sera également sauveur universel. Mais cette joie est ternie par un oracle menaçant, Jésus sera une source de division en Israël. Si Jésus est sauveur pour tous, ce salut doit être accueilli librement et peut être refusé. Il n’apporte pas un salut tout fait, il appelle à un salut par la foi. (Is 65). Rappelons-nous la terrible conclusion des Actes : aux juifs de Rome divisés, Paul affirmera que c’est aux païens qu’a été envoyé le salut de Dieu, car eux écouteront (Ac 28,24-29). Luc achève son récit en faisant intervenir la prophétesse Anne qui lie l’enfant à la délivrance de Jérusalem, une délivrance qu’il faudra comprendre autrement que sur le mode politique : le nom de Jésus signifie : « Dieu sauve ».

Commentaires

Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. » Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. – Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. – Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. » Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Lc 2,22-40

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