En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Saint André
Le Caravage (1571-1610), l’appel de Pierre et André, 1603-1606, Buckingham Palace
Caravage
A la manière de Caravage, sur un fond sombre se détachent trois personnages en pleine lumière.
Jésus
Jésus jeune marche en avant de deux hommes robustes pécheurs.
Le visage de Jésus est serein, très lumineux, Caravage évoque la lumière divine dont il est porteur. Ses mains indiquent le chemin, vers le loin, vers l’avenir.
André
Au centre André dont le visage est partiellement éclairé, il avait reçu la foi par l’intermédiaire de Jean Baptiste. Sa main est tournée vers lui, index en avant, pour marquer son étonnement et interroger « moi ? ». Geste qu’avait, déjà utilisé Caravage dans le tableau de la vocation de Matthieu de l’église de saint Louis, des Français à Rome.
Pierre
Pierre est à gauche, son visage est encore dans l’obscurité. Il tient de sa main droite deux poissons, rappelant le métier des deux hommes. Sa main gauche est ouverte manifestant l’incompréhension.
Les deux hommes sont appelés à partager leur foi naissante et à devenir des pécheurs d’hommes pour la gloire de Dieu.
Le texte biblique
Lecture de la lettre aux Romains (Rm 10, 9-18)
Frère,
si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur,
si, dans ton cœur, tu crois
que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts,
alors tu seras sauvé.
Car c’est avec le cœur que l’on croit
pour devenir juste,
c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi
pour parvenir au salut.
En effet, l’Écriture dit :
Quiconque met en lui sa foi
ne connaîtra pas la honte.
Ainsi, entre les Juifs et les païens,
il n’y a pas de différence :
tous ont le même Seigneur,
généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
En effet,
quiconque invoquera le nom du Seigneur
sera sauvé.
Or, comment l’invoquer,
si on n’a pas mis sa foi en lui ?
Comment mettre sa foi en lui,
si on ne l’a pas entendu ?
Comment entendre
si personne ne proclame ?
Comment proclamer
sans être envoyé ?
Il est écrit :
Comme ils sont beaux, les pas des messagers
qui annoncent les bonnes nouvelles !
Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle.
Isaïe demande en effet :
Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?
Or la foi naît de ce que l’on entend ;
et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ.
Alors, je pose la question :
n’aurait-on pas entendu ?
Mais si, bien sûr !
Un psaume le dit :
Sur toute la terre se répand leur message
et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde.
Rm 10, 9-18
Commentaires
Saint André
Le jour de la fête de saint André nous lisons le récit de sa vocation relatée par Matthieu. Il relate sa réponse à l’appel du Seigneur : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ». Aussitôt, laissant leurs filets, ils (Pierre et André) le suivirent.
La liturgie nous propose de méditer sur l’acte de foi à faire si l’on veut être juste.
Proferssion de foi
Paul cite une profession de foi utilisée dans les églises à son époque : « si tu confesses de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé ».
Mais les Israélites n’ont pas adhéré. Paul s’interroge sur ce refus d’Israël : Israël est resté attaché à la Loi, qui est le fondement de son peuple.
Paul affirme que c’est le Christ qui est désormais la voie du salut pour tous les hommes.
Paul conclut en citant un verset du livre de Joël qui rassemble dans un même salut tous les croyants, juifs et chrétiens : quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Jl 3, 5 ). Mais sous le « nom du Seigneur », les Juifs entendent Dieu et les chrétiens entendent le Christ.