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Centre d'enseignement de théologie à distance

A quoi bon servir Dieu ?

Vincent Van Gogh,  ( 1853-1890), Le semeur au soleil couchant, détail, 1888, Kröner -Muller Museum, Otterlo, Pays Bas

Van Gogh, le semeur

Nous regardons aujourd’hui un détail du fameux tableau de Van Gogh le semeur. Il a longtemps travaillé le sujet à partir de l’œuvre de Millet, mais voulait réaliser une œuvre « en couleur et de grand format ».

Il réalise ce tableau en Arles, en y mettant des teintes de grande intensité.

Van Gogh considérait ce tableau comme une étude.

Le soleil

Le soleil d’un jaune intense contraste avec le violet de la terre. Le soleil apparaît immense, source de la vie, permettant des récoltes de blé dont les tiges prennent la couleur de l’astre immense et imposant. Sa couleur de feu embrase et donne vie à tout ce qui l’approche ; c’est l’espoir de sa présence qui fait vivre l’homme semeur, et éclaire la terre sombre.

Le texte biblique

Lecture du livre de Malachie (Ml 3, 13-20)

  Vous avez contre moi des paroles dures, – dit le Seigneur. Et vous osez demander : « Qu’avons-nous dit entre nous contre toi ? »

  Voici ce que vous avez dit : « Servir Dieu n’a pas de sens. À quoi bon garder ses observances, mener une vie sans joie en présence du Seigneur de l’univers ?

  Nous en venons à dire bienheureux les arrogants ; même ceux qui font le mal sont prospères, même s’ils mettent Dieu à l’épreuve, ils en réchappent ! »

  Alors ceux qui craignent le Seigneur s’exhortèrent mutuellement. Le Seigneur fut attentif et les écouta ; un livre fut écrit devant lui pour en garder mémoire, en faveur de ceux qui le craignent et qui ont le souci de son nom.

  Le Seigneur de l’univers déclara : Ils seront mon domaine particulier pour le jour que je prépare. Je serai indulgent envers eux, comme un homme est indulgent envers le fils qui le sert fidèlement.

  Vous verrez de nouveau qu’il y a une différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui refuse de le servir.

 Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme la fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété, seront de la paille. Le jour qui vient les consumera, – dit le Seigneur de l’univers –, il ne leur laissera ni racine ni branche.

  Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. Vous sortirez en bondissant comme de jeunes veaux à la pâture.

Ml 3, 13-20

Commentaires

Malachie

Le livre de Malachie est le dernier des livres prophétiques de la Bible.

Le mot « malachie » en hébreu veut dire « mon messager », donc le livre porte le surnom d’un prophète anonyme que le Seigneur avait envoyé comme son messager pour préparer sa venue.

A cette époque le peuple est rentré d’exil, le temple est reconstruit, le livre doit se situer entre 515, date de la dédicace du second Temple, en 450.

Il consiste en une série d’oracles du Seigneur, souvent en dialogue avec une question des auditeurs

Notre passage évoque la discrimination au jour du jugement.

L’oracle sur les paroles impies des hommes

L’oracle présente les paroles des hommes impies et les actes de Dieu qu’elles déclenchent.

Les rapatriés de l’exil sont allés de déception en déception. Leur scepticisme se manifeste dans les reproches qu’ils adressent secrètement au Seigneur : à quoi bon servir ?

L’auteur rapporte les paroles des Israélites qui tournent dos à Dieu pour parler entre eux. Ils ont des paroles dures contre Dieu, exprimant la souffrance de ceux qui voient le bonheur arrogant des impies, alors à quoi bon servir Dieu ? Une question qui traverse toute l’histoire humaine.

Dieu protège Israel

Le prophète rappelle que d’autres qui sont placés dans la même situation craignent pourtant Dieu et ont souci de son nom.

Ils sont un groupe particulier, le terme hébreu désigne Israël comme objet d’élection, ceux qui font confiance dans une situation difficile ; ceux-là, Dieu les protège et les met à l’abri pour le jour qu’il prépare.

Ce jour est décrit avec les images traditionnelles du feu purificateur et la paille dévorée par les flammes. Un feu jaillit pour condamner les méchants, et les justes seront guéris par le soleil de justice : cette image montre la puissance salvifique de Dieu, sa fidélité à son Alliance.

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