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La Transfiguration
Ivanov Alexander Andreyevich, (1806-1858) La transfiguration,1824, musée russe, Moscou
IvanovAlexander Andreyervich
IvanovAlexander Andreyervich est un peintre russe néo-classique, peu connu en Occident, dont pour ainsi dire outes les œuvres sont restées en Russie.
Il commença sa carrière avec des œuvres aux sujets mythologiques, et son second tableau « L’apparition du Christ à Marie Madeleine » fut l’élan de sa carrière couronnée par son œuvre maîtresse « l’Apparition du Christ au peuple » à laquelle il travailla pendant plus de 20 ans.
Il est étonnant de souligner qu’Ivanov a beaucoup représenté des christophanies.
Parallèlement il réalisé un cycle de « scènes de l’histoire sainte ». Il s’agit d’esquisses au fusain , ou d’aquarelles, qui n’étaient pas destinées à l’illustration de la Bible, mais à la décoration murale d’un édifice idéal, mu-religieux, mi-civil, à la fois Maison de Dieu et Temple de l’Humanité. Ces esquisses sont admirables par leur luminosité et leur profondeur spirituelle.
La Transfigutation
Dans cette représentation de la Transfiguration, Ivanov divise deux espaces dans cette œuvre, à gauche, le divin, à droite, l’humain.
Le Christ rayonne tellement qu’il est à peine discernable, il est entouré de Moïse et d’Elie comme aspirés par ce rayonnement divin. Les apôtres sont franchement réels, leurs vêtements sont colorés de couleurs vives. Pierre, qui s’est dressé, montre Jésus tandis que les deux autres sont prostrés, craintifs, le regard à terre.
Le sol est esquissé, mélange de cailloux et de verdures, et le ciel a moitié caché par le halo qui entoure Jésus, prend des couleurs violacées rappelant la blouse de Pierre.
Le texte biblique
Allons à la rencontre du Christ transfiguré,
fidèles, célébrant dans la joie l’Avant-fête, et disons :
De la divine allégresse voici qu’approche le jour,
car le Seigneur gravit la montagne du Thabor
pour rayonner de sa divine splendeur.
Tropaire de la Transfiguration
Commentaires
Deuxième avènement dans la gloire.
« Tandis qu’il cheminait au milieu de ses disciples, Jésus les avait entretenus de son règne et de son deuxième avènement dans la gloire. Mais parce qu’ils n’étaient peut-être pas suffisamment certains de ce qu’il leur avait annoncé au sujet de son règne, il a voulu qu’ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur cœur, et que les événements présents les aident à croire aux événements à venir.
Mont Thabor
C’est pourquoi, sur le Mont Thabor, il leur a fait voir cette merveilleuse manifestation divine, comme une image pré-figurative du Royaume des cieux. C’est comme s’il leur disait : « Pour que le retard n’engendre pas en vous l’incrédulité, bientôt, même maintenant, ‘je vous le dis en vérité, il y en a parmi ceux qui sont ici’ et qui m’écoutent ‘qui ne connaîtront pas la mort avant qu’ils ne voient venir le Fils de l’homme dans la gloire de son Père’ (Mt 16,28) »… « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux »…
« Qu’il est redoutable ce lieu ; ce n’est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel. » C’est vers elle que nous devons nous hâter. »
Anastase du Sinaï (?-après 700), Homélie pour la fête de la Transfiguration