En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Fête de l’assomption
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Fra Angelico. Le Couronnement de la Vierge Marie. Vers 1434-1435. Galerie des Offices. Florence. Italie.
« Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et, sur la tête, une couronne de douze étoiles… la femme mit au monde un fils qui sera le berger de toutes les nations. L’enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône » (Ap 12, 1). C’est ainsi selon la tradition chrétienne ici illustrée par Fra Angelico que Marie reçoit de Jésus sa propre royauté. Elle appelée à trôner auprès de Jésus dans les cieux représentés par cette nuée bleue peuplée de têtes d’anges.
Elle dans toute la gloire du Seigneur, des rayons d’or émanent d’elle. Ils sont dirigés aussi bien vers les cieux que vers la terre.
Cette gloire est magnifiée par les anges et séraphins que Fra Angelico a représentés si souvent, pour manifester la victoire et la gloire de Dieu. Ils jouent de nombreux instruments, trompettes, luths, harpes, cithares, la trompette , ils invitent à la paix et la joie intérieure, à la louange, à l'adoration. Et à ces chants de fête participent un immense cortège des saints, hommes et femmes, de toutes les époques. On peut reconnaître entre autres, Madeleine, Catherine d’Alexandrie, Jean Baptiste, Pierre, Paul, Jacques, Thomas d’Aquib, Dominique etc.
Marie est montrée à tous, elle est la première de l'humanité sauvée à vivre de la vie divine. Elle bénéficie déjà de la promesse qui concerne tout homme. Dieu veut que tout homme soit sauvé…Tout vient de Jésus, Marie n’est rien sans lui, mais pour que la gloire de Dieu soit montrée, « il fallait que la Mère de Dieu possédât tout ce qui appartient à son Fils et qu'elle fût honorée par toute créature comme la Mère de Dieu et sa servante » Jean Damascène.
Le texte biblique
Ce psaume veut révéler que le secret du bonheur c’est de participer à la gloire de Dieu. Dans le début du psaume tout est gloire et victoire. C’est la gloire de Dieu qui est célébrée « dont le trône est éternel ». Mais Il n’est pas solitaire dans sa gloire, à sa droite est la reine parée d’or d’Ophir. Or, dans l’Ancien Testament Israël est parfois considéré comme « l’épouse » de Dieu. Il s’agit donc d’une prophétie de la gloire de la nation d’Israël quand Dieu lui-même règnera sur la terre.
L’Esprit adresse une exhortation solennelle : « Ecoute.. regarde et tends l’oreille, Oublie ton peuple et la maison de ton père » ; ainsi que Dieu l’avait dit à Abraham lors de son appel, l’Epouse doit oublier toutes ses relations nationales et de famille.
Les chrétiens y lisent l’appel pour l’Eglise (et donc pour toute l’humanité) à participer comme épouse à la gloire du Christ. L’Épouse doit oublier toutes ses relations personnelles, quelque précieuses qu’elles puissent être, pour appartenir à son Époux : n’a-t-il pas lui-même abandonné les plus précieux liens selon la chair, pour être joint à l’Église ? Ce mystère est grand. «Il est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui ».
Fille de Roi, elle est amenée vers lui parée d’une magnificence incroyable. Il y a donc communion entre le Christ et son Église dans la jouissance de leurs mutuelles perfections, mais ses perfections à Lui, lui appartiennent en propre, tandis que nous ne sommes et ne serons jamais que le reflet de sa propre gloire.
A Marie Jésus a communiqué sa propre gloire que décrit l’Apocalypse. « Voici maintenant le salut, la puissance et la gloire de notre Dieu et le pouvoir de son Christ ». Marie, la première, est entrée dans la gloire de Dieu ! Les hommes peuvent alors exulter de joie car en elle le salut est déjà reçu par l’humanité !
Commentaires
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté.
Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
Alors les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.
Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.
Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.
Ps 44