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Centre d'enseignement de théologie à distance

Ce que Dieu a uni….

Marc Chagall, 1887-1985, Le paysage bleu, 1949 Wuppertal, musée Von der Heydt,

Une gouache de Chagall

Cette gouache sur papier est un double portrait représentant la tête de l’artiste embrassant sa compagne Bella (ou Virginia Haggard).

Chagall est alors installé à saint Jean Cap Ferrat où il apprécie les paysages luxuriants et la lumière vive du Midi. Des teintes flamboyantes intègrent alors sa palette.

L’usage de la gouache lui permet de créer un espace monochrome d’une grande liberté, en nuance et en profondeur.

Le couple

Le thème du couple est cher à Chagall, il est sublimé de façon particulière ici, dans une atmosphère de rêve.

Retenu entre les mains de l’homme, le visage de la femme incarne tout entier l’amoureuse, idole renversante et renversée.

Métaphores de l’envol amoureux, les deux visages ne sont rattachés au monde que par les fleurs que l’amoureux touche de la main droite. Ce bouquet foisonnant prolonge autant qu’il la matérialise, la félicité des amants.

L’oiseau et le poisson-lune

L’oiseau et le poisson-lune sont deux animaux récurrents dans le bestiaire de Chagall

L’oiseau n’est plus tout à fait un coq, mais pas encore un phénix, et la blancheur immaculée du poisson est à rapporter à la pureté du sentiment amoureux .

Symbole d’un monde apparemment sans attaches avec le réel, la lune conforte le caractère onirique de la scène, enveloppée dans un bleu intense que Chagall utilisera à plusieurs reprises (Le cirque bleu ou Couple dans le paysage bleu)

Lecture de l’évangile selon Marc (Mc 10 1-12)

Partant de là, Jésus arrive dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.

 Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »

Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »

 Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »

 Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. 

 Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.

 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,

 il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.

Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

 De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.

Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.

 Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

Mc 10 1-12

Une question piège

Jésus quitte la Galilée et se rend en Judée. Ses prédications connaissent un grand succès.

Mais les pharisiens lui posent une question piège pour l’amener à se mettre en contradiction avec la loi de Moïse : la question du mariage et de la répudiation, que nous appelons divorce.

Selon le Deutéronome,  lorsqu’un homme prend une femme et l’épouse, et qu’elle cesse de trouver grâce à ses yeux, parce qu’il découvre en elle une tare, il lui écrira une lettre de répudiation et la lui remettra en la renvoyant de sa maison. (Dt 24,1). En hébreu l’expression sous-entend quelque chose d’indécent, qui peut être sujette à des interprétations diverses, des plus rigoristes aux plus libérales.

La réponse de Jésus

Jésus refuse de rentrer dans une discussion casuistique et répond par une question. Devant l’insistance de ses interlocuteurs, il invoque la logique divine de la création. La loi de Moïse n’est pas une loi positive qui présenterait une voie à suivre, mais plutôt une loi restrictive et préventive.

Le désir de l’unité du couple est fondamental. C’est en raison de la dureté du cœur humain qu’a été laissée ouverte la porte du divorce, tout en la limitant par une codification qui protège les droits de la femme.

Cette loi ne doit pas être instrumentalisée pour protéger à l’inverse un ordre patriarcal.

Trouver la logique du Royaume

La parole de Jésus ramène au cœur de la question : ce n’est pas la logique des cœurs endurcis qui doit l’emporter mais celle du Royaume de Dieu. Ce qui compte c’est le respect mutuel, qui envisage toujours le bien de l’autre.

En a parte avec ses disciples Jésus donne à l’homme et à la femme des droits égalitaires, ce qui était peu envisageable en milieu juif (mais partiellement possible en milieu gréco-romain).

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