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Centre d'enseignement de théologie à distance

Carême : esperance joyeuse de la resurrection (5)

L’ESPÉRANCE DE LE CONNAÎTRE, LUI ET LA PUISSANCE DE LA RÉSURRECTION

Basilique de Saint-Apollinaire-in-Classe à Ravenne, vers 550. 

Cette mosaïque impressionnante sur la voûte de Saint Apollinaire in Classe de Ravenne a été réalisée au moment de la reconquête byzantine. Elle montre la croix glorieuse avec le visage du Christ qui apparaît au centre. La croix est recouverte d’or et de pierres précieuses et rayonne sur un ciel parsemé de quatre vingt dix neuf étoiles.

Cette croix glorieuse qui rayonne dans une nuit étoilée conduit à méditer sur la grandeur infinie de Dieu, un monde de grâce et de bénédiction, d’éternité.

Le visage du Christ au centre donne sens à toute souffrance qu’il transfigure . Par la croix le Christ a recréé l’univers entier. Sa lumière divine illumine la croix et par là-même toutes nos croix. Notre nuit est habitée par la lumière de l’Amour rayonnant sur la croix.

Paul, dans la lettre aux Philippiens, explique qu’il a tout perdu afin de gagner le Christ : ce qui était pour lui gain est désormais regardé comme « ordures ». Il n’abandonne pas son identité juive, mais il renonce aux privilèges qui en découlent. Tout est gagné par la foi au Christ, l’accueil de a Bonne Nouvelle dans son existence. Sa vie est tendue vers la rencontre ultime, celle de la Résurrection.

 

 

Le texte biblique

Enfin, mes frères, soyez dans la joie du Seigneur. Vous écrire les mêmes choses ne m’est pas pénible, et pour vous c’est plus sûr.

Prenez garde à ces chiens, prenez garde à ces mauvais ouvriers, avec leur fausse circoncision, prenez garde.

[..]

 Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte.

Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ,

et, en lui, d’être reconnu juste, non pas de la justice venant de la loi de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ, la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la foi.

Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort,

Philippiens 3,1-7

Commentaires

Saint Jean Chrysostome

Ce n’est point sa propre mort que le Sauveur est venu détruire (puisque étant la vie il ne pouvait être soumis à la mort), mais il est venu détruire la mort à laquelle l’homme était condamné ; aussi la séparation de son âme d’avec son corps a été l’effet, non d’une mort qui lui fut propre, mais du supplice cruel que les hommes lui ont fait souffrir.

Si son corps eût été en proie aux maladies, et qu’on l’eût vu se dissoudre et se détruire comme dans les autres hommes, on eût, trouvé étrange que celui qui guérissait les infirmités des autres, ne pût en garantir son propre corps.

Si au contraire il eût quitté secrètement son corps sans être atteint d’aucune maladie, et l’eût fait venir ensuite de nouveau, on n’eût pas voulu croire aux preuves de sa résurrection, car la résurrection doit nécessairement être précédée de la mort.

Pourquoi d’ailleurs prêcher publiquement sa résurrection, après qu’il aurait tenu sa mort secrète? Si les circonstances de sa passion s’étaient passées dans l’ombre, que de calomnies l’incrédulité n’eût-elle pas inventées?

Comment aurait-on pu savoir la victoire de Jésus-Christ sur la mort, s’il ne l’avait soufferte au grand jour, et s’il n’eût ainsi rendu publique sa défaite par l’incorruptibilité de son corps? Mais, me direz-vous, il aurait dû au moins trouver une mort glorieuse pour échapper aux ignominies de la croix.

S’il eût agi ainsi, il aurait excité les justes soupçons que sa puissance ne s’étendait pas sur toute espèce de mort. De même donc qu’un athlète, qui terrasse l’adversaire que lui oppose son ennemi, fait ressortir la supériorité incontestable de sa force sur tous les autres ; ainsi celui qui est la vie de tous les hommes, a voulu souffrir la mort ignominieuse de la croix, que ses ennemis lui ont fait souffrir comme la plus cruelle et la plus infâme, pour détruire complètement, par le triomphe de sa résurrection l’empire universel de la mort. On ne lui coupe point la tête comme à Jean-Baptiste, son corps n’est pas scié comme celui d’Isaïe, mais il veut que ce corps reste entier et indivisible jusque dans la mort, pour ne point donner un prétexte à ceux qui voudraient un jour mettre la division dans l’Église.

Il voulait encore porter la malédiction que nos péchés avaient attirée sur nous, en subissant une mort qui était maudite, la mort de la croix, selon cette parole: «Maudit de Dieu est l’homme qui est suspendu au bois». ( Dt 21, 23) Il meurt aussi les bras étendus sur la croix, pour attirer d’une main le peuple ancien, et de l’autre le peuple des Gentils, et ne plus faire des deux qu’un seul peuple. Il meurt encore sur la croix pour purifier l’air souillé par la présence des démons, et nous ouvrir la voie qui conduit au ciel.

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